L’Inde est le premier consommateur de sucre et le deuxième producteur mondial après le Brésil. Habituellement, la production indienne qui démarre en octobre, prend le relais sur les marchés mondiaux après la fin de la saison brésilienne. Cette année, si les inquiétudes des producteurs indiens quant à la disponibilité de la main d’oeuvre pour la récolte se concrétisent, l’offre mondiale de sucre risque d'être affectée. De plus, le troisième producteur mondial, la Thaïlande, a enregistré une récolte plus faible que la normale en 2020.
La culture de la canne à sucre est l'une des cultures vivrières importantes en Inde. L’industrie du sucre dans son ensemble emploie plusieurs millions de personnes et représente une part importante des exportations agro alimentaires indiennes. Mais, cette année, la récolte de canne à sucre risque d'être fortement affectée par la crise du coronavirus. Contrairement au Brésil, le secteur est très peu mécanisé et dépend grandement d’une main d’oeuvre manuelle qui se déplace pour la saison.
Les exploitants et les producteurs sont inquiets sur la disponibilité des ouvriers agricoles qui sont nombreux à être rentrés chez eux lors du confinement. Alors que l'épidémie de coronavirus continue de se propager rapidement dans le pays avec une augmentation constante du nombre de cas journaliers (plus de 90 000 cas le 5 septembre, un record mondial), les craintes sont grandes sur une propagation encore plus rapide du virus lors des moissons.
“Nous anticipons des délais dans la production en début de saison. Cela dépendra en grande partie de la disponibilité de la main d’oeuvre et du nombre de personnes contaminées par le virus en octobre,” a déclaré B.B. Thombare, le vice-Président de l’association des producteurs de sucre de l’ouest de l’Inde (West Indian Sugar Mills Association).
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