Faisant suite à l’appel de Xia Baolong, chef du Bureau des Affaires de Hong Kong et Macao, le représentant de Pékin dans le Port des Parfums, préconisant que “Hong Kong ne soit gouvernée que par des patriotes”, la Chief Executive Carrie Lam s’est sans surprise déclarée favorable à une refonte du système électoral hongkongais.
Changement du système électoral
Ce lundi, Xia Baolong s’exprimait dans le cadre d’un webinaire de l’Association Chinoise d’Etudes sur Hong Kong et Macao, basée à Pékin, sur la nécessité de revoir le système électoral de Hong Kong pour garantir que “les éléments non favorables à la Chine et perturbateurs pour Hong Kong ne puissent avoir accès aux postes de responsabilité, dans les trois domaines exécutif, législatif et judiciaire". Il a ensuite souligné la nécessité de repenser sans attendre le système électoral de Hong Kong pour que seuls des "patriotes" puissent se présenter et annoncé proposer prochainement un amendement au dispositif actuel.
Disparition de l’opposition
Depuis le report des élections législatives, officiellement pour respecter les distanciations sociales anti-covid, la chasse aux opposants et aux candidats déclarés démocrates n’a pas connu de relâche. Ces élections donnaient logiquement la majorité à l’opposition, suivant la cinglante défaite du camp pro-Pékin aux élections de districts l’année précédente. Or, on ne compte plus les procès et arrestations au chef de participation aux manifestations de 2019-2020. De même, tous les députés démocrates au parlement en place ont fini par démissionner après l’invalidation de 4 d’entre eux par Pékin. C’est donc devant une assemblée entièrement acquise à Pékin que sont désormais votés les projets qui avaient jusqu’alors été rebutés.
Elections législatives
Les élections législatives en principe prévues au mois de septembre ne devraient plus poser de grosses difficultés aux partisans de l’establishment, tout simplement par manque de candidats, les candidatures gênantes ayant pour ainsi dire toutes été invalidées par la commission électorale ou des décisions de justice. Pourtant, le risque bien réel de voir changer la majorité au parlement en septembre dernier a fait réfléchir le gouvernement quant à des moyens plus définitifs d’assurer le maintien de la gouvernance pro-Pékin actuellement au pouvoir. Dans son point hebdomadaire de mardi, Carrie Lam est revenue sur la proposition du représentant de Pékin à Hong Kong en indiquant que "depuis la rétrocession, chaque fois qu’il y avait des divergences, certains faisaient des remarques qui attisaient la haine contre les gouvernements centraux et locaux" et que le temps était venu pour la Chine et le gouvernement de Hong Kong d’avoir "le courage et la détermination de remettre les choses en place"
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