3 Français de Hong Kong s’expriment sur la façon dont ils vivent leur expatriation et comment, malgré la distance physique et culturelle avec la France, ils restent connectés avec leur pays. Rencontre avec Valérie, Demis et Sylvie.
Propos recueillis par Didier Pujol
Depuis combien de temps êtes vous expatrié? Parlez nous de votre parcours.
Valérie:
Notre famille est arrivée nouvellement à Hong Kong en août 2019. Nous avions envie d’avoir une expérience à l’étranger en famille et de préférence dans un pays anglophone. L’opportunité s’est présentée avec le travail de mon mari, dans le secteur financier et j’ai pu aussi trouver un emploi dans une banque. Nos enfants ont 6 et 8 ans, un âge permettant de s’adapter sans trop grande difficulté a un nouveau contexte.
Demis:
Nous sommes expatriés depuis 4 mois à peine. Nous travaillons tous les deux pour de grandes banques internationales. Nous avons eu une opportunité d’expatriation que nous avons aussitôt saisie. Nous avions ça en tête depuis quelques temps et souhaitions le faire aussi bien pour nous que pour nos 2 filles car nous considérons que c’est une grande chance pour elles. Il s’agit de notre première expatriation. Nous avons toujours travaillé à Paris avant.
Sylvie:
Nous sommes arrivés à Hong Kong en août 2016 pour suivre mon mari expatrié pour une banque française. Lui-même a commencé ses fonctions en avril et nous l'avons rejoint ensuite, moi et mes deux garçons Julien et Florent respectivement âgés de 15 et 13 ans.
"La France ne nous manque pas"
La France vous manque-t-elle et comment faites-vous pour garder le lien culturel avec la France?
Valérie:
A Hong Kong, les centres d’intérêt sont différents et plus orientés vers le sport, les ballades dans la nature ou les moments a la plage. Nous continuons à suivre l’actualité et à regarder quelques films français, mais il faut bien dire que nos centres d’intérêts ont été modifiés. Néanmoins, le Hong Kong Philarmonic offre une programmation suffisamment riche, avec des spectacles pour les enfants. Il y a aussi le Festival du Film Français.
Demis:
La France en elle-même ne nous manque pas pour l'instant, cela ne fait que 4 mois que nous sommes partis. C'est surtout l'éloignement familial qui est difficile a gérer, les enfants étant habitués a voir souvent leurs grands-parents. Ce n'est pas très classe de dire ça, mais je pense que les aspects culinaires me manqueront plus tôt que les aspects culturels! Blague à part, nous essayons de découvrir ce que Hong Kong peut offrir: balades, nature, voyages en Asie et concerts. Le cinéma manquera aussi.
Sylvie:
La France fait toujours partie de notre vie mais ne nous manque pas vraiment car nous avons la chance de pouvoir y retourner au moins deux fois par an à Noël et durant l'été. Le reste du temps nous regardons via YouTube des émissions françaises telles que "C dans l'air" et écoutons aussi tous les matins France Info.
De quelle manière parvenez vous à maintenir les liens avec vos amis et famille restés en France?
Valérie:
Réponse assez banale: Skype et Whattsapp permettent d’entretenir le lien avec les parents et les amis. Nous postons des photos et appelons fréquemment. Et bien sûr, nous les encourageons à venir nous voir, nous serons heureux d’être leurs guides.
Demis:
Mes parents et beaux-parents habitent respectivement à côté de Lyon et à Brive en Corrèze. Nous étions déjà habitués à utiliser Skype et des groupes Whatsapp pour garder le lien, donner des nouvelles, partager des photos et vidéos avec le reste de la famille (j'ai aussi une soeur à Tours et un frère à Genève). On a gardé ces habitudes ici. Nous rentrons en France pour les fêtes et espérons que la famille viendra nous voir à Hong Kong même si c'est loin.
Sylvie:
Nous sommes en relations continuelle avec la famille et les amis via WhatsApp et grâce à nos visites régulières. Nous gardons contact avec notre famille en les tenant au courant des diplômes ou notes obtenus ou des randonnées fantastiques que nous pouvons faire ici.
"Nous avons plus à partager"
Pensez-vous que l’éloignement soit difficile à vivre ou bien y a-t-il des avantages finalement?
Valérie:
L’éloignement est pour l’instant bien vécu car nous sommes là depuis quelques mois et nous avons un horizon de trois ans. Nous découvrons ici tellement de choses à partager avec nos proches restés en France. C’est une chance pour nous et nos enfants de profiter d’une telle expérience, de découvrir un autre continent avec ses cultures bien différentes des nôtres et de pouvoir faire des voyages formidables dans la région. Nous voulons en profiter avant de rentrer dans 3 ans … ou plus si l’envie de rester.
Demis:
Tout dépend de comment on se sent sur place. Pour l'instant nous nous sentons bien. Les enfants se sont vite fait des amis, nous sommes bien logés et la vie est plaisante malgré le contexte social. Et nous avions déjà une certaine habitude de l'éloignement puisque nos parents n'habitaient pas en région parisienne. Donc je dirais que ce n'est pas trop dur à vivre pour l'instant.
Sylvie:
Nous sommes vraiment heureux ici et riches de cette expérience à l'étranger,la première pour nous. Nous avons appris à mieux connaître l'Asie par nos voyages et nous sommes contents de pouvoir offrir à nos enfants un bon niveau d'éducation et une ouverture à l'international qu'ils n'auraient sans doute pas eue en restant en France.
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