La Chine a commencé des essais cliniques pour tester un nouveau médicament contre le coronavirus. Actuellement, ce virus originaire de Chine, n'a pas de remède efficace. Il est traité avec une combinaison d'antiviraux et d'autres médicaments mais qui n’ont pas encore prouvé leur efficacité totale. Dans le même temps, les scientifiques du monde entier cherchent et testent des solutions afin de créer un vaccin capable de venir à bout du coronavirus 2019-nCov.
Essai clinique pour Remdesivir
Dirigé par des équipes de l'hôpital de l'amitié Chine-Japon et de l'hôpital Wuhan Jinyintan, l'essai clinique impliquera 761 patients, 308 présentant des symptômes légers à moyens et 453 patients dans un état grave. Les essais cliniques ont commencé le jeudi 6 février à Wuhan.
Développé par la société américaine Gilead Sciences, le médicament testé est un antiviral appelé: Remdesivir. Initialement utilisé pour traiter Ebola en Afrique durant la crise sanitaire de 2014-2016, ce médicament aurait eu des effets positifs sur le premier cas de coronavirus aux Etats Unis, avec une nette amélioration de l’état de santé général du patient.
Arbidol une autre solution
Des entreprises chinoises mettent tout en œuvre pour rechercher et produire des médicaments antiviraux et d'autres produits pharmaceutiques jugés efficaces contre le nouveau coronavirus.
Selon, Li Lanjuan, l’expert de la commission nationale de la santé en Chine, Arbidol, un médicament antiviral utilisé pour traiter la grippe en Russie et en Chine, pourrait être combiné avec le médicament anti-VIH Darunavir pour traiter les patients atteints du nouveau coronavirus.
La Thaïlande dans la course au traitement
En Thaïlande, une combinaison de médicaments anti-grippaux, Oseltamivir, et de médicaments anti-VIH Lopinavir et Ritonavir a été utilisée sur trois patients présentant des symptômes sévères. L'une des patientes, une femme de 71 ans, a montré des signes d'amélioration 48 heures après l'administration du cocktail de médicaments. Malheureusement, les tests ont été réalisés sur des échantillons trop petits, ce qui ne permet pas de généraliser les résultats et d’affirmer leur efficacité. D'autres tests et notamment essais cliniques doivent être réalisés afin d’obtenir des résultats exploitables.
Des rapports de réponses positives ont été signalés en Chine. Trois patients diagnostiqués avec la nouvelle infection du coronavirus se sont rétablis après avoir pris du lopinavir et du ritonavir. La combinaison de médicaments antiviraux et de médicaments pour le traitement de la grippe semble présenter un grand potentiel. La thérapie combinée a déjà fait ses preuves puisqu'elle est utilisée depuis quelques années en oncologie dans la recherche de traitements contre les cancers par exemple.
Et les vaccins ?
Depuis l’arrivée du coronavirus et sa croissance exponentielle au cours du mois de janvier, les scientifiques sont engagés dans une course contre la montre pour mettre à jour un vaccin permettant de freiner la propagation du virus.
Différentes équipes scientifiques ont été sélectionnées pour leur expertise quant au coronavirus et leurs précédents travaux sur des pathologies telles que le SRAS, le MERS-CoV, la grippe ou la fièvre jaune. Des millions d’euros ont été soulevés pour financer ces recherches onéreuses dans le but de mettre au point un vaccin capable de réponde aux caractéristiques du coronavirus 2019-nCov.
Trois biotechs: Moderna, Inovio et CureVac ont orienté leurs recherches sur des vaccins à base d’ADN ou d’ARN messager. Très prometteuse, cette technologie n’est qu’à ses prémices et doit encore faire l’objet de nombreux tests. Il faudra plusieurs mois avant de lancer les phases de tests et recueillir les données nécessaires pour vérifier l’efficacité du futur vaccin contre le coronavirus.
L’institut pasteur a, de son côté, misé sur l’adaptation d’un vaccin contre la rougeole pour faire face à l’épidémie du coronavirus. Le vaccin contre la rougeole va donc être modifié en incorporant des gênes du coronavirus. Les médecins de l’institut pasteur avaient déjà réalisés cette prouesse scientifique sur les animaux à l’époque du SRAS et 100% des animaux avaient été protégés. Si les résultats s’avèrent positifs en pré-clinique, des essais cliniques sur les humains devront être réalisés. La course contre la montre est déjà lancée, quelques mois d’essais et de vérifications seront nécessaires avant une possible commercialisation d’un vaccin.
Alors que des scientifiques du Peter Doherty Institute for Infection and Immunity de Melbourne, en Australie ont réussi, tout comme les Chinois et les Français, à isoler le virus afin de le cultiver en laboratoire, Hong Kong a déjà mis au point de son côté un vaccin qu'il reste encore à tester. Les chercheurs de HKU ont confectionné ce vaccin à partir du vaccin déjà existant contre la grippe par pulvérisation nasale. Si les tests, qui devraient être réalisés prochainement, s'avèrent concluants le futur vaccin pourrait prévenir les virus de la grippe ainsi que le nouveau coronavirus, qui cause la pneumonie.
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