Chiara Martinelli est une étudiante italienne, d’une petit ville à coté de Rome. Elle a fait ses études à Sciences Po Paris, sur le campus de Dijon ces deux dernières années. Pour son année d’échange, elle étudie à la Faculty of Business de l’University of Hong Kong. Pour ce troisième volet de notre chronique sur les étudiants français à Hong Kong, nous l’avons rencontrée.
Sortir de sa zone de confort à Hong Kong
Chiara connaît l’expatriation, car elle étudie dans un pays étranger : la France, et plus précisément, la Bourgogne, Dijon. La deuxième expatriation, à Hong Kong n’est forcément pas la même sensation. A Hong Kong, les bâtiments sont tellement hauts, il y a tellement de béton, cela peut être problématique » explique-t-elle. La ville n’est pas son terrain de jeu favori, mais y avoir une expérience était pour elle un défi.
L’échange universitaire, occasion de découvrir de nouveaux cours
A Hong Kong pour 10 mois, Chiara a 18 heures par semaine. « Competition law » est cours de droit de la concurrence entre les entreprises qui a attiré son intérêt, parce que « c’est une matière que je n’ai jamais étudiée en France » nous dit-elle. Elle aimerait continuer dans ce domaine, qui rapproche économie et droit, mais elle ne voudrait pas travailler à Hong Kong : « c’est une ville que je ne peux aimer que pendant quelques mois seulement »
Etudiante à Hong Kong du matin au soir
Chiara vit la vie universitaire « à 100%, du matin au soir » et cela lui plaît. Elle habite dans une résidence étudiante, pour 200€ par mois, mange souvent dans les restaurants de l’université, et peut étudier dans un bâtiment dédié au travail personnel, ouvert 24/24. L’université dispose aussi d’une salle de sport.
« Je ressens beaucoup plus d'attachement à l’université ici qu’en France de la part des étudiants ». Même en dehors du campus, Chiara passe du temps avec ses 6 colocataires et œuvre dans l’Investment Society, une association étudiante qui organise des conférences sur le monde de la finance.
HKU, l’université qui bat tous les records ?
Si on se fie aux classements internationaux des universités, HKU est la meilleure de Hong Kong, la 3ème d’Asie et la 21ème au monde.
En termes de records, l’Université est aussi la plus ancienne du territoire. Elle fut fondée en 1912, sur les bases d’une Ecole de Médecine, « The Hong Kong College of Medicine », qui a vu passer sur ses bancs nul autre que le Dr Sun Yat Sen, fondateur la République de Chine en 1912.
L’université qui fête cette année ses 111 ans abrite 10 facultés : Médecine, Ingénierie, les plus anciennes mais aussi Architecture, Business Sciences Sociales,...
33 700 étudiants y suivaient des cours en 2021 -2022 dont 13 500 venus de l’étranger, principalement de Chine (56%) et 5% d’Européens.
Les liens HKU / France
La France est présente à HKU à travers le « French programme » dans le département Langues Modernes de la Faculté d’Arts. Cinq niveaux de cours de langue, des cours de littératures, cinéma francophone, l’étude de la société française, des médias français et même un cours sur la culture du vin en France y sont enseignés. Deux maîtres de conférences et trois assistants conférenciers français enseignent à HKU.
En terme de recherche, l’Institut Pasteur s’est allié avec l’Université pour former le HKU-Pasteur Research Pole en 2000, un centre de recherche en génétique microbienne. Les chercheurs de l’université se sont d’ailleurs illustrés en 2003 pour avoir identifié en premier le coronavirus ayant déclenché la vague de Sars en 2003.
De nombreuses écoles et universités françaises sont partenaires avec HKU, en voici une liste exhaustive.