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EXPO - Voyage à travers l'oeuvre de Gauguin

La ville de Rome fait honneur au peintre français Gauguin en lui ouvrant les portes du Vittoriano jusqu'au mois de février 2008. Près de 150 huiles, dessins, scultpures et céramiques retracent son parcours humain et artistique. L'exposition, pauvre en peintures majeures, permet cependant de bien cerner l'artiste et son cheminement artistique/>

De l'impressionnisme au "synthétisme", son propre style

A ses débuts, Paul Gauguin est très influencé par les Impressionistes. La Nature morte avec fruitière (1880) qu'on peut voir dans la première salle semble ainsi inspirée d'un tableau de Cézanne. Toujours à la recherche de nouvelles sources d'inspiration, Gauguin cherche son style au cours de ses voyages et de ses rencontres avec d'autres cultures. Ainsi, c'est lors de son expérience bretonne que son "synthétisme"s'affirme. Ce style est notamment marqué par les estampes japonaises et le primitivisme de la sculpture bretonne.
Il est alors rejoint par d'autres artistes, dont Paul Sérusier et Meyer de Haans, dont il est le mentor et avec lesquels il fonde l'école de Pont-Aven. Des tableaux de ses "disciples"sont exposés avec ceux de sa période bretonne.
Dans la dernière salle, on trouve les portraits et les paysages de Tahiti, accomplie à la fin de sa vie. Ces ?uvres, les plus connues de l'?uvre de Gauguin, n'ont pourtant pas connu un succès immédiat. Quand Gauguin expose tout seul pour la première fois en 1893, il vend peu de tableaux.

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Te Avae No Maria ou Le mois de Marie, 1899

Un aspect moins connu de l'artiste/>
Moins connues, les sculptures en bronze, en bois ou les céramiques du peintre mettent à jour un nouveau visage de l'artiste. Un vase en céramique mêlant thèmes japonais et motifs bretons aide ainsi à mieux comprendre comment a pris forme le "synthétisme" de Gauguin. Enfin, un plaisir réservé aux seuls francophones car elles ne sont pas traduites, des lettres manuscrites du peintre sont exposées. Témoins directs des aléas des peintres de l'époque - "L'exposition de Renoir a eu un peu moins de monde que celle de Monet", écrit Gaguin à son ami Pissaro -, elles laissent aussi entrevoir le caractère difficile de l'artiste : "Croyez-le bien Degas a beaucoup nuis à notre mouvement, je sais bien que l'art n'a pas souffert et c'est heureux, vous verrez Degas finira ses jours plus malheureux que les autres, froissé dans sa vanité de ne pas être le seul et le premier et viendra un jour où on ne lui demandera plus rien, alors il se plaindra de l'humanité" (lettre à Pissaro).
Reste à déplorer que les titres des peintures ne soient affichés qu'en anglais et en italien.
Eloïse FAGARD. (/>www.lepetitjournal.com - Rome/>) vendredi 9 novembre 2007/>

Pratique
Prix de l'entrée : TP : 10 euro,TR : 7,50 tarif réduit.
Horaires : Du lundi au jeudi de 9h30 à 19h30;vendredi et samedi de 9h30 à 23h30;dimanche de 9h30 à 20h30.
Lieu : Complesso del Vittoriano - Via Di San Pietro In Carcere.
Commissaire d'exposition :  Stephen F. Eisenman, Professeur d'Histoire de l'Art à la Northwestern University de Chicago. {mxc}/>

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