

Quels sont les différents types de crowdfunding ?
Si la COVID-19 a favorisé l’octroi de nombreux Prêts garantis par l’État (PGE) pour préserver le tissu économique français, ils n’étaient cependant pas destinés à soutenir ses investissements de croissance. Dans ce contexte, le crowdfunding apparait plus que jamais comme la solution pour développer les activités commerciales, industrielles, de service ou la R&D des entreprises. Quant aux investisseurs, cette participation financière permet de valoriser au mieux un excédent financier grâce à une rentabilité supérieure à l’épargne classique.
Mais comment choisir la bonne formule ? Focus sur un financement qui donne du sens à l’investissement et booste la vitalité des TPE/PME françaises.
Les cinq familles du crowdfunding
Le crowdfunding, signifiant littéralement « financement par la foule », se compose de cinq grandes sous-familles:
- les dons « purs » ;
- les dons contre récompenses (reward-based) ;
- les prêts (crowdlending) entre particuliers ou entre particuliers et entreprises ;
- les prises de participation dans les entreprises (crowdequity);
- enfin, dernier né du financement participatif, le crowdfunding en royalties.
Le crowdfunding en dons
C’est la formule la plus ancienne de financement participatif. Les dons des internautes financent des projets sans aucune contrepartie, le plus souvent dans les mondes caritatif et associatif, mais aussi auprès de particuliers désireux d’acquérir un bien.
Le crowdfunding avec récompenses
C’est le type de financement participatif le plus répandu. Il s’agit ici de financer des projets créatifs, voire à visée entrepreneuriale, technologique avec une contrepartie liée au projet.
Le crowdfunding sous forme de prêts
C’est une forme de prêt qui gagne du terrain dans le monde entrepreneurial : les internautes avancent des fonds à une entreprise cherchant à développer un projet. Celle-ci les rembourse selon un calendrier établi entre les parties.
Le crowdfunding sous forme de participations
Cette forme de crowdfunding permet aux internautes de prendre des participations dans le capital d’une entreprise en quête d’investisseurs.
Le crowdfunding avec royalties
C’est la forme la plus récente de crowdfunding. Elle permet de lever des capitaux en contrepartie du versement de royalties, ce qui permet d’éviter la dilution du capital de l’entreprise.
Pourquoi choisir le crowdfunding en 2022 ?
À l’ère post « quoi qu’il en coûte », la réticence antérieure des banques à faciliter l’accès des entreprises à l’emprunt pourrait en sortir renforcée. Si leur désengagement dans l’économie réelle serait sans nul doute progressif, il n’en demeurerait pas moins réel en raison de leur volonté de réduire leurs expositions, et ce, bien que les défaillances aient atteint un niveau historiquement bas en 2020 et 2021. Il est donc à craindre un essoufflement des investissements à moins que les pouvoirs publics et la Banque publique d’investissement (BPI) ne parviennent à enrayer le phénomène.
Quelle que soit la stratégie d’ensemble qui se dessinera, restera sans doute un sérieux levier de développement pour les entreprises, mais aussi de l’épargne.
Quels sont les avantages du crowdfunding ?
Le crowdfunding présente deux principaux avantages : l’optimisation de la valeur de l’épargne et une fiscalité avantageuse.
1. Une épargne optimisée
Selon la Banque de France, « au deuxième trimestre 2021, le flux trimestriel de placement des ménages s'établit à 44,4 milliards - en hausse de 3,8 milliards par rapport au trimestre précédent »1. Mais, tous les produits d’épargne ne proposent pas les mêmes rendements. À titre d’exemple, depuis deux ans, le livret A et le PEL offrent une rémunération respective de 0,50% et 1% quand le crowfunding laisse espérer des taux compris entre 5 et 35%. Ces taux sont constatés aussi bien dans le financement participatif portant sur l’immobilier que sur le monde de l’entreprise. Placer son excédent financier dans l’économie réelle s’inscrit donc dans une démarche particulièrement créatrice de valeur pour son épargne.
2. Une fiscalité avantageuse
Outre le rendement attractif du crowfunding, ce dernier présente aussi l’avantage d’ouvrir droit à des réductions d’impôts. En effet, lorsqu’un épargnant décide d’investir son excédent financier dans une société âgée de moins de 7 ans, il bénéficie d’une fiscalité avantageuse offerte par la niche fiscale « Madelin » ou IR-PME. Celle-ci permet de réduire ses impôts jusqu’à 18 % du montant investi dans une limite de 50 000 euros pour une personne seule et 100 000 euros pour un couple à imposition commune.
Pour conclure, le crowdfunding se décline en cinq sous-familles. Quelle que soit sa forme, il propose un retour sur investissements plus intéressant que l’épargne classique. Le législateur a bien compris son intérêt dans l’économie. En octobre 2020, le Parlement européen a ainsi approuvé les nouvelles règles permettant aux plateformes d’opérer sur l’ensemble du marché unique de l‘Union européenne (UE). Un peu plus tôt dans l’année, en mars, le Sénat français incluait les acteurs de crowdfunding dans le plan PGE, leur permettant ainsi de proposer à des particuliers de financer des entreprises dans le cadre du prêt garanti par l’Etat : un dispositif de plus dans la relance économique qui a récolté plus d’un milliard d’euros !