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Comment télétravailler depuis l'étranger en 2024 en toute légalité ?

En 2024, le télétravail s'est imposé comme une nouvelle norme, offrant une flexibilité sans précédent aux travailleurs du monde entier. Si l'idée de s'installer temporairement dans un autre pays tout en continuant ses activités professionnelles séduit de plus en plus de salariés, elle n'est pas sans poser des questions complexes sur le plan juridique et administratif.

Comment télétravailler depuis l'étranger en 2024 en toute légalité ?Comment télétravailler depuis l'étranger en 2024 en toute légalité ?
Écrit par Article Partenaire
Publié le 26 septembre 2024

La négociation avec son employeur

Avant même d'envisager un départ à l'étranger, il est impératif pour tout salarié de négocier avec son employeur les modalités du télétravail à distance. Contrairement à une idée reçue, travailler depuis l'étranger à 100 % ne relève pas d'un droit acquis et doit faire l'objet d'une entente formelle entre les deux parties. Sans un accord explicite, le projet de télétravail international risque de ne jamais voir le jour.

L'employeur peut légitimement refuser la demande de télétravail pour différentes raisons. Celles-ci incluent des obligations sécuritaires, comme la protection des données sensibles ou le respect des politiques de sécurité informatique, ainsi que des exigences réglementaires, telles que les règles locales sur l'emploi, les visas ou les régulations fiscales.

Bon à savoir : l'employeur a la responsabilité de garantir que les conditions de travail restent conformes aux standards de l'entreprise, même à distance. Il doit veiller à ce que le salarié dispose d'un environnement de travail sécurisé et adéquat, tout en respectant les législations locales en vigueur.

Face à ces contraintes, certains salariés se tournent vers des solutions alternatives, comme le portage salarial international. Cette formule permet de bénéficier de la flexibilité géographique tout en assurant la conformité juridique avec les différentes réglementations locales, offrant ainsi un compromis avantageux pour les deux parties.

Quelles conséquences pour la sécurité sociale ?

Le travail à distance prolongé depuis l'étranger peut avoir des répercussions importantes sur la couverture sociale du salarié. En effet, l'affiliation à la sécurité sociale française pourrait être remise en question selon la durée et les modalités de cette expatriation professionnelle. Il incombe à l'employeur d'effectuer une déclaration auprès de la CPAM, laquelle déterminera si le salarié reste affilié au régime français ou non. Cette démarche permet d'éviter toute interruption de la couverture santé ou des droits sociaux.

Travailler depuis un autre pays peut impliquer le paiement d'impôts localement, ce qui complexifie la situation financière de l'expatrié. Il est donc important de bien anticiper ces changements pour éviter des surprises désagréables. Les cotisations sociales pourraient également subir des modifications, créant un double inconvénient administratif pour l'employé et l'employeur.

Respect des normes de sécurité et horaires de travail

Même à distance, l'employeur doit garantir la sécurité de son salarié. Cela inclut une vérification rigoureuse des conditions de travail, comme l'ergonomie du poste et la conformité des locaux aux normes en vigueur. Ce suivi permet de prévenir tout accident ou maladie liée au travail. Le contrôle des horaires de travail devient plus complexe avec le télétravail international, surtout en cas de décalage horaire important. L'employeur doit trouver des moyens efficaces pour suivre la charge de travail et respecter les temps de repos obligatoires.

Quelle sanction en cas de non-respect ?

Si un employé décide de télétravailler à l'étranger sans l'autorisation requise, il s'expose à des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave. Cette mesure dissuasive montre l'importance de suivre les procédures établies par l'entreprise. Mais attention, il existe une nuance importante : l'équité de traitement. Si d'autres salariés bénéficient de ce mode de télétravail, l'employeur ne peut raisonnablement refuser cette option à un autre membre de l'équipe sans justification valide.

Publié le 26 septembre 2024, mis à jour le 26 septembre 2024
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