Alors que la défiance envers la politique grandit, neuf jeunes Français se mobilisent pour porter la voix d'une génération en quête d'action et de solutions concrètes. Il s’agit de la 15ᵉ promotion de Young Leaders de l’Institut Open Diplomacy, le reflet d’une génération engagée et diverse.


Ils s’appellent Juliette, Nelly, Henri, Mahir, Amélia, Miltiade, Dorian, Randy et Antoinette. Neuf jeunes leaders qui ont entre 23 et 30 ans, et visages d'une génération qui refuse de baisser les bras face aux crises écologiques, géopolitiques et sociales qui secouent le monde. Sélectionnés parmi 184 candidatures par l'Institut Open Diplomacy, ils représentent la France aux sommets du Youth 7 du 5 au 9 mai 2025 à Ottawa, et du Youth 20, du 18 au 22 août 2025 à Johannesburg. Deux rendez-vous où les voix de la jeunesse du G7 et du G20 vont tenter de peser sur l’agenda international.
Refuser d’être un simple symbole et défendre des solutions
À contre-courant d’une image parfois désabusée de la jeunesse, ces délégués défendent une autre réalité. « L’engagement des jeunes n’est pas naïf. Nous ne sommes pas des figurants dans la fabrique du politique, mais bien des co-auteurs », insiste Juliette Marceaux, cheffe de la délégation française au Y20. Consultante en communication stratégique, elle a la volonté de conjuguer expertise, lucidité et engagement profond.
Aux côtés de Juliette, Henri de Montmarin, Mahir Er Rabty, Dr Randy Kotti et Antoinette Ott forment l’équipe française du Y20. À Ottawa, c’est Nelly Gaillard qui guide la délégation française du Y7, épaulée par Amélia Louiba, Miltiade Meireis et Dorian Révillon d’Apreval. Tous refusent de se contenter d’un rôle de faire-valoir. Comme le souligne Nelly Gaillard, « la jeunesse refuse d’être une vitrine de modernité. Elle a un regard informé sur le monde et est prête à défendre des solutions politiques et législatives pertinentes et ambitieuses ».
La délégation française lors du sommet Y20 en 2024
Cinq combats pour peser sur l’avenir
Leur engagement s’articule autour de cinq grands combats. D’abord, la protection de l’environnement, avec des propositions fortes pour interdire les polluants éternels et limiter la pollution plastique à sa source industrielle. Ensuite, la transformation numérique, à travers la lutte contre la désinformation et la défense d’une gouvernance du numérique plus inclusive. Sur le plan social, ils revendiquent l’intégration systématique de professionnels de santé mentale dans les lycées, l’égalité d’accès aux technologies pour les personnes en situation de handicap, et l'instauration d'un congé paternité long et obligatoire.
Conscients que les défis ne peuvent se résoudre à l’échelle nationale, ils défendent aussi un multilatéralisme plus inclusif, où le Sud global aurait voix au chapitre et où la jeunesse siégerait aux grandes négociations internationales. Enfin, ils entendent inscrire l’économie dans une dynamique de responsabilité intergénérationnelle, en promouvant un pacte démographique et un alignement systémique de la finance mondiale sur les objectifs de développement durable.
Porter la voix d'une jeunesse exigeante lors du G20 et du G7
Ces propositions ne resteront pas lettre morte. Elles seront débattues avec les autres délégations nationales du G7 et du G20, puis transmises aux chefs d’État et de gouvernement lors des sommets officiels. Avec l’espoir de voir germer des changements concrets.
À travers ces jeunes figures, c’est une autre jeunesse française qui s'exprime avec la volonté d’agir. Moins résignée, plus exigeante, déterminée à ne pas abandonner la scène mondiale aux seuls discours défaitistes.
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