Éléa voyage de Franck Stepler « Chaque personnage laisse une trace dans le livre »

 

Avec Éléa Voyage, Franck Stepler signe un hommage singulier à la littérature, au voyage et à la mémoire intime des livres. Inspiré d'une anecdote réelle sur un ouvrage revenu dans une librairie des années après son achat initial, le roman imagine un exemplaire de La Nuit des temps de Barjavel qui passe de main en main à travers le monde. Chaque lecteur y laisse une phrase soulignée. Pour l’auteur, « le livre lit ses lecteurs autant qu’il est lu par eux ».

 

Journaliste dans l’âme depuis l’enfance, Franck Stepler embrasse la profession à 20 ans et ne l’a plus quittée. Après plus de 30 ans de carrière en France, dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, il s’installe en Thaïlande. Tombé amoureux de Chiang Mai en 2009, il y vit depuis deux ans. En mai dernier, il a repris la rédaction de l’édition Thaïlande de Lepetitjournal.com.

 

 

 

 

 

 

Souligner, corner et crayonner dans un livre pour mieux le transmettre

Si le livre est raconté comme une histoire, tout commence avec Paul, qui ressemble beaucoup à l’auteur. « Le premier chapitre, c’est du 100 % vrai. J’ai juste changé le nom du livre sur la facturette », avoue-t-il. Le reste ? Une fiction nourrie de fragments biographiques et de jeux de miroirs : des prénoms de proches, des villes qu’il a aimées, des scènes inspirées de ses propres voyages. 

 

 

 

« Je n’ai jamais osé abîmer les livres. Mais j’ai appris à corner les pages, à écrire au crayon. Et j’ai eu envie que chaque personnage laisse une trace », partage Franck Stepler.

 

Le roman est rythmé par une idée très simple : souligner une phrase dans un livre et le transmettre à quelqu’un d’autre. Comme une chaîne humaine. « Je n’ai jamais osé abîmer les livres. Mais j’ai appris à corner les pages, à écrire au crayon. Et j’ai eu envie que chaque personnage laisse une trace », partage Franck Stepler. La lecture du livre est alors très fluide et donne envie d’enchaîner les chapitres pour suivre le fil de l’histoire. Chaque nouveau lecteur découvre le livre à sa manière. Les expériences vécues par les personnages au moment de la lecture transforment l’ouvrage et lui donnent une nouvelle vie. Il paraît ainsi sans fin. Les lecteurs font vivre le livre au même titre qu’il les a fait vibrer. 

 

Le livre est disponible à la commande dans plusieurs librairies ainsi que sur des sites connus comme la Fnac, Cultura ou Decitre. Il est aussi disponible via Publishroom.

 

 

 

Éléa voyage, une émotion à chaque escale 

 

 

 

« Je ne suis pas un écrivain au sens classique. J’écris par fulgurance », explique l'auteur.

 

 

Du Laos à Tel Aviv, de Montréal à Macao, Éléa Voyage propose un tour du monde très personnel. La majorité des destinations évoquées ont été réellement visitées par l’auteur, « pour pouvoir en parler comme je les ai ressenties ». D’autres, encore inexplorées par lui, ont été soigneusement documentées puis intégrées pour compléter une cartographie littéraire fluide. 

L’auteur assume son style hybride : « Je ne suis pas un écrivain au sens classique. J’écris par fulgurance, souvent sur mon scooter, dans ma tête, sans méthode fixe ». Loin des écoles littéraires figées, il revendique une écriture instinctive et poétique. Éléa voyage laisse de la place à l’imagination. Il invite le lecteur à parcourir des villes rêvées tout en permettant l’identification. Les personnages sont confrontés à des émotions universelles qui résonnent avec notre propre vécu. Et lorsque nous lui parlons des personnages qui semblent se répondre d’un chapitre à l’autre, il sourit : « Je n’avais pas pensé à ça consciemment. Mais c’est beau si les lecteurs le ressentent ». 

 

 

 

Le voyage ne s’arrête pas à la fin du livre…

 

Éléa Voyage a eu l’honneur d’être finaliste du Prix du Nouveau Romancier 2025. Une dédicace a eu lieu lors d’une rencontre à l’Alliance française de Chiang Mai. Elle marque la première étape d’une tournée nationale organisée d’ici l’été 2025.

 

 

 

 

Si Franck Stepler rêve un jour de voir Éléa Voyage adapté en série, ce n’est pas par pure ambition visuelle, mais parce que son roman s’y prête naturellement. Chaque chapitre, ancré dans une ville différente, avec un nouveau personnage, pourrait devenir un épisode à part entière. « Cela ferait une bonne série de 15 ou 20 épisodes de 26 minutes », imagine-t-il. « Un court format où l’on suivrait à chaque fois un nouveau lecteur, un nouvel instant de vie, une nouvelle émotion ».

Mais au fond, l’auteur ne tient pas tant à imposer une lecture unique de son œuvre qu’à encourager l’appropriation personnelle. Car si l’idée d’une série l’amuse, c’est surtout la diversité des interprétations qui le touche : « Je trouve ça beau que chacun se fasse son opinion, se raconte son histoire sur ce livre et le voie à sa manière ».

 

 

 

 

En attendant, Éléa Voyage continue son chemin. Le roman est disponible en format papier et e-book, prêt à passer de main en main, et peut-être même à être souligné…