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Les entreprises françaises à la conquête du monde

entreprises françaises à l'étrangerentreprises françaises à l'étranger
Écrit par Justine Hugues
Publié le 31 juillet 2018, mis à jour le 3 décembre 2020

Pramex et Banque Populaire dévoilent les résultats 2018 du baromètre sur l’implantation internationale des Start-up, PME et ETI françaises. Ces entreprises continuent de croître à l’étranger, concentrant leur stratégie de développement dans les pays à fort niveau de PIB, notamment aux Etats-Unis et en Europe. 

 

Le modèle de start-up nation associé à la politique du président Macron serait-il une réalité de plus en plus vivace hors de nos frontières ?  C’est ce que porte à croire le baromètre Pramex-Banque Populaire de l’implantation des sociétés françaises à l’étranger, réalisé entre mai 2017 et février 2018.

 

En un an, le nombre d’implantations de start-up françaises à l’étranger a bondi de 25%. Il témoigne de l’internationalisation croissante et rapide de nos jeunes pousses, lesquelles, en moyenne, s’implantent à l’étranger dès leur quatrième année d’existence. 

 

La concentration des implantations aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest augmente (67% des projets), confirmant une stratégie d’internationalisation dans des pays matures à fort niveau de PIB. Côté financement, la croissance est également significative, avec 2, 3 milliards d’euros levés par les start-up françaises en 2017, soit 15% de plus qu’en 2016. 

 

 

Etats-Unis, Espagne, Royaume-Uni et Allemagne plébiscités 

 

Les Etats-Unis restent la destination de prédilection des entreprises françaises, principalement la côte Est, où New-York et Boston concentrent 40% des implantations. Ce sont en majorité des acteurs de la « french tech » (49%) qui choisissent le continent nord-américain pour se développer. Pour Sylvie Montout, chef économiste à Business France, « l’attrait des entreprises pour les Etats-Unis s’explique par la taille du marché, sa maturité, la culture entrepreneuriale de ce pays et la facilité à y lever des fonds ».  « Il n’y a pas d’effet Trump » estime André Lenquette, directeur général de Pramex International. « Son arrivée au pouvoir n’a pas modifié la perception qu’ont les entreprises françaises des Etats-Unis : une sorte de Graal à atteindre pour toucher au rêve américain », détaille-t-il. 

 

L’Espagne est devenue la première destination européenne des projets d’investissement des entreprises françaises, devançant, pour la première fois depuis de nombreuses années, le Royaume-Uni. «  Depuis un ou deux ans, il existe dans ce pays une dynamique économique assez forte et la proximité géographique joue en la matière un rôle majeur, sans oublier la qualité de vie », explique Sylvie Montout. 

 

Le Royaume-Uni, et surtout Londres, attirent plus de 7% des projets d’implantation, en raison d’un écosystème financier puissant et d’un droit du travail souple. En quatrième position, l’Allemagne confirme son rôle de partenaire majeur et privilégié des entreprises françaises, suivie de près par la Chine (6.2% des projets). 

 

Tandis que traditionnellement, les entreprises françaises avaient pour habitude de se déployer prioritairement dans des pays frontaliers avant de tenter l’aventure sur d’autres continents, elles sont de plus en plus nombreuses à passer directement à cette étape.  

 

entreprises françaises à l'étranger
Extrait du baromètre Pramex-Banque Populaire 2018 montrant l'implantation des entreprises françaises à l'étranger

 

69% de bureaux commerciaux

 

Les projets d’implantation à l’étranger se concrétisent le plus souvent sous la forme d’une ouverture d’un bureau commercial. Seules 10% des entreprises analysées dans le baromètre mettent en place un site de production locale. 

 

Les jeunes entreprises se montrent désormais presqu’aussi audacieuses que les expérimentées. D’après le baromètre 2018, 32 % des projets d’implantation sont réalisés par les entreprises primo- investisseurs, constituées pour plus de la moitié de start-up. 

 

En revanche, les opérations de fusions-acquisitions restent, pour 75% d’entre elles, l’apanage des entreprises de taille intermédiaire. Un projet de croissance externe requiert à la fois des fonds financiers et une structure établie. En moyenne, les entreprises françaises réalisant ce type d’opérations disposent déjà de six filiales à l’international et maîtrisent les rouages des marchés internationaux.

 

 

10 idées reçues sur les entrepreneurs français à l’international

 

entreprises françaises à l'étranger
Extrait du baromètre Pramex-Banque Populaire 2018

 

Justine Hugues
Publié le 31 juillet 2018, mis à jour le 3 décembre 2020
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