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Comment faire de sa carrière une source d’épanouissement ?

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Écrit par Birgit Walsh
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 décembre 2017

Pour moi, la liberté ultime, c’est de pouvoir passer ses journées  faire ce que l’on aime avec des gens que l’on aime.

Il y a quelques années, j’étais sous les néons d’un grand open space, divisé en petits cubes par des cloisons amovibles grises - ce pendant plus de 8 heures par jour - 5 jours sur 7. J’avais l’impression d’être comme un petit rat, le teint terne, privé de lumière et voyant mon énergie vitale s’amenuiser chaque jour.

Et vous savez ce qu’il se passe quand on fait quelque chose chaque jour à l’identique sans avoir besoin d’y réfléchir ? Et bien, c’est notre subconscient qui prend le relai. C’est comme conduire une voiture, quand on apprend, on est conscient de tout et on doit consciemment penser à tout : les mains sur le volant a 10h10, le pied sur la pédale d’embrayage, l’autre sur le frein, les rétroviseurs, le passage des vitesses etc… Une fois que l’on a suffisamment de pratique, notre cerveau est très bien conçu, car il va prendre le relai de façon subconsciente. D’ailleurs, ne vous est-il jamais arrivé le week-end de prendre automatiquement le chemin du travail, comme chaque matin, pour vous rendre compte après quelques minutes que vous avez pris la mauvaise direction ?

C’est le pouvoir de notre subconscient, qui, dans le souci d’économiser votre énergie cérébrale, prend le relai en pilotage automatique. La nature est très bien faite et la plupart du temps c’est très utile. Mais lorsque l’on finit par passer le plus clair de son temps « éveillé » en pilotage automatique, là il faut tirer la sonnette d’alarme, avant de se retrouver à la fin de sa vie et se demander où sont passées les années !

 Alors, comment faire pour faire de sa carrière une source d’épanouissement ?

 

1 - Aimer ce que l’on fait

 Si l’on n’aime pas ce que l’on fait, notre cerveau, qui veut notre bien, va enclencher le mode « survie », celui du pilotage automatique. Pour que chaque jour qui passe, nous ayons le moins de douleur possible. Alors, oui, d’accord, grâce à cela, nous sommes maintenus en vie, mais sommes nous vraiment vivants ? Apprécions-nous vraiment ce que nous faisons au jour le jour ?

 Je crois que lorsque que l’on est dans cette situation de pilotage automatique, il est possible d’être passable, mais certainement pas brillant, car l’énergie vitale n’y est pas.

C’est la passion qui va nous permettre de vouloir aller plus loin, de vouloir aller au bout de nos rêves, de vouloir donner plus et toujours se surpasser. Si ce que l’on fait plus de 8 heures par jour ne contribue pas à réaliser nos rêves, alors à quoi bon ? Et vous savez ce qui est le pire dans tout cela ? C’est que toutes ces heures passées en pilotage automatique nous ont fait oublier ce qu’étaient nos rêves… quelles étaient nos passions…

Alors la première chose à faire est de se reconnecter à nos rêves, passions et envies, et les inclure dans nos vie, chaque jour. Quand on aime ce que l’on fait, on le fait plus souvent, quand on le fait plus souvent, on devient meilleur, quand on devient meilleur, on apporte de le valeur aux autres, quand on apporte de le valeur aux autres, on s’enrichit, spirituellement et financièrement.

 

2- Rester curieux et garder la soif d’apprendre

 Ne trouvez-vous pas que vos jeunes années ont été plus vibrantes que ces dernières années ? (Quelles dernières années ? Je ne sais pas ou elles sont passées !)

Nos années d’enfance sont des années où la courbe d’apprentissage monte très vite, tout change très vite, on apprend beaucoup de choses en peu de temps. La vie est riche, intéressante et chaque nouvelle expérience nous fait vibrer. A l’âge adulte, cette courbe se stabilise, voire décline dans certains cas…

La vie commence au delà de sa zone de confort. Pour vibrer, il faut se dépasser et pour se dépasser il ne faut pas se complaire dans son domaine.

Le problème de notre éducation, c’est que l’on nous fait croire que pour être expert dans un domaine, il ne faut pas se faire attraper à ne pas pouvoir répondre à une question. Nous avons été conditionnés comme cela dans notre système scolaire, si nous n’avions pas la réponse à la question posée, nous perdions des points.

On avait aussi souvent peur de poser des question « stupides » de peur d’avoir l’air idiot devant nos camarades de classe. D’ailleurs, n’avez vous jamais entendu l’expression : "la curiosité est un vilain défaut ?. Être « sage » s’est inconsciemment apparenté au fait de ne pas poser trop de questions et de ne pas déranger le status quo et les principes établis.

L’expert doit justement connaitre tous ces principes établis de son domaine sur le bout des doigts. Il ne doit plus avoir de questions latentes dans son domaine, il a réponse à tout. En bref, l’expert, pour être crédible, doit dans notre société actuelle, être un « je sais tout » blasé.

Quoi de plus ennuyeux que de ne plus être curieux, que de ne plus se poser de questions, et de ne plus apprendre.

Albert Einstein disait « la chose la plus importante est de ne jamais arrêter de se poser des questions. Le curiosité se suffit à elle-même pour exister». Il disait aussi : « je n’ai pas de talent particulier. Je suis juste passionnément curieux »

 Alors inspirons-nous de cet homme qui - cela dit au passage- n’était pas trop mauvais dans son domaine, et arrêtons de porter ce masque de l’expert blasé. Soyons curieux de façon décomplexée, et nous en serons d’autant plus vivants, libres et riches intérieurement.

 

3-  S’entourer de personnes passionnées et dynamisantes

 Le problème quand on est dans une carrière qui n’est pas vraiment faite pour nous, c’est que l’on ne se sent pas à sa place. On n’est pas en phase, ni avec les courants de pensée ni la culture de l’entreprise ou du milieu dans lequel on baigne. Nous avons l’impression d’être en décalage et du coup, les personnes que nous côtoyions chaque jour au sein de ce job ont plus tendance à pomper notre énergie plutôt qu’à nous en apporter. Porter un masque et faire semblant d’épouser des valeurs nécessite beaucoup d’énergie ! Le pire, c’est qu’au bout d’un moment, on ne se rend même plus compte que l’on porte un masque et on finit même par le garder tout le temps, car ce serait trop fatigant de l’enlever et le remettre chaque jour.

 La clé est donc d’être à sa place, ou bien si on ne l’est pas, de la trouver. C’est un peu comme dans une relation de couple, si on doit jouer un jeu et ne pas être authentique pour plaire à l’autre, il y a un problème. Dans sa carrière c’est pareil, je ne dit pas qu’il faut faire fi de tous les codes de politesse ou be bienséance, mais qu’il faut pouvoir être soi et ne pas aller à l’encontre de ses valeurs et de son identité pour garder un emploi (ou un partenaire).

 Quand on est au bon endroit, dans le domaine qui nous fait vibrer, on va naturellement rencontrer et côtoyer des personnes qui partagent notre passion. Des personnes qui vont nous aider à avancer, qui vont nous dynamiser et nous donner envie de donner toujours le meilleur de nous même (comme dans une belle relation amoureuse).

Être à votre place, de façon authentique va vous permettre de vous entourer de personnes qui vous veulent du bien et qui vous font du bien, et et de vous débarrasser de ceux qui prennent votre énergie. 

 Alors, si vous votre carrière n’est pas source d’épanouissement aujourd’hui, commencez par réaliser que ces deux mots "carrière" et "épanouissement" ne sont pas antinomiques. Puis, appliquez ces trois principes dans votre vie et vous verrez, il n’y a pas de plus belle récompense que de faire ce que l’on aime chaque jour, de façon libre et fluide.

  

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