Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

COACHING - Entreprenariat, expatriation et mari

DBTDBT
Écrit par Delphine Boileau-Terrien
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 janvier 2018

Le fait de suivre son conjoint et de redémarrer à zéro professionnellement, à l'étranger, sont deux challenges d'envergure. Même si notre décision d'accepter a été favorisée par notre attitude positive quant aux opportunités à saisir, tout n'est pas rose bien sûr.

Un des sujets régulièrement abordés par mes clientes est le fait d'avoir la sensation d'un énorme poids sur les épaules (même si beaucoup d'envie et de plaisir par ailleurs à avoir cette chance d'avoir saisis cette opportunité) à gérer notre entreprise et « devoir gérer seule » nos enfants.

Quand je dis « seule », c'est que comme nous travaillons à la maison, il y a comme un « acquis » pour notre mari que nous « nous occupons de tout et sommes disponible pour les enfants quand il y a besoin ». Cependant, ce n'est pas comme ceci que nous souhaitons le vivre et cela peut rapidement gérer énormément de frustration et de colère.

Voici comment comprendre et prendre en main cette situation.

Prenez soin de combler votre besoin

Vous avez, sans aucun doute, un fort besoin de liberté et d'indépendance et il demande à être pris en considération. Nous avons toutes et tous des besoins et, en grandissant, nous apprenons en les entendre et en prendre soin afin d'être de mieux en mieux dans notre peau et créer la vie que nous souhaitons avoir. Lorsque nous ne prenons pas soin de nos besoins, nos émotions sont là pour les aider a se faire entendre.

Ainsi, vous l'aurez compris, un des premiers éléments à comprendre, c'est que vous avez la responsabilité de prendre soin de vos besoins. Ainsi, vous devenez actrice de votre vie.

Lorsque nous blâmons notre mari de partir travailler et/ou ne pas pouvoir être disponible pour prendre soin des enfants malades alors que nous avons une journée de séance avec nos clients (toute ressemblance avec des situations vécues est tout à fait fortuite ;-)), nous nous mettons dans une position de victime. Nous « choisissons » de faire porter la responsabilité à notre mari de ce qui nous arrive. Nous vivons de la jalousie par rapport à sa situation et pouvons tomber dans une spirale négative.

Lorsque nous prenons conscience que nous avons le choix, alors, petit à petit, nous assumons de plus en plus, le fait que « oui, nous avons un travail » et en cela nous allons trouver des solutions pour ne plus subir cette situation qui met à mal notre besoin de liberté et d'indépendance.

C'est une phase qui est très exigeante puisqu'il s'agit de reprendre confiance en soi et (re)trouver sa place. Petit à petit (il y a évidemment des hauts et des bas en chemin), nous reprenons confiance et nous sentons plus à même de se positionner d'égal à égal avec notre mari.

(re)connectez d'égal à égal

En prenant soin de votre besoin et donc d'être actrice de ce qui vous arrive, vous allez, petit à petit, échanger de plus en plus avec votre mari. Vous allez, ainsi, lui donner l'occasion de prendre conscience de tout ce que vous réalisez. Vous allez, grâce à votre attitude, vos échanges et vos actions, remettre la valeur famille au centre.

Je vous donne un exemple vécu : en ayant pris soin de mon besoin, j'étais beaucoup plus focalisée sur mes réalisations. J'avais ainsi, mis un rituel en place : à la fin de ma journée de travail, j'écrivais ce qui faisait que ma journée avait été bonne. Je partais de plus en plus détendue pour aller chercher mes garcons. Cela a été un des éléments qui m'ont aidé à admettre aussi que je me réalisais bien professionnellement et j'ai naturellement eu aussi envie d'avoir plus de temps de qualité avec mes enfants. Ce qui a fait que lorsqu'ils avaient des jours de congés, par exemple, au lieu de les faire garder, je passais de bons moments avec eux. Mon mari nous entendait en parler et devenait en quelque sorte « jaloux » de nos bons moments passés tous les trois. Petit à petit, il rentrait plus tôt à la maison par exemple ou quand les enfants étaient malades plusieurs jours, nous avons convenu que je les gardais la première journée et lui la seconde journée.

Tout ceci est un processus qui prendra, certes, un certain temps mais qui va apporter beaucoup de sens dans votre vie et celle de votre famille?.et il ne peut être enclenché que par vous au départ : vous serez l'Activatrice de ce changement.

Delphine Boileau (www.lepetitjournal.com) mercredi 13 janvier 2015

Voir son profil et ses articles précédents

Delphine Boileau-Terrien
Publié le 12 janvier 2016, mis à jour le 6 janvier 2018
Pensez aussi à découvrir nos autres éditions