Après ses études à SKEMA Business School, qui lui ouvre les portes de l’international, Wilfried démarre sa carrière à New York, une ville qui le fascine depuis toujours. Il nous raconte son parcours dans l’école de management, ses expériences à l’étranger et revient sur l’évolution de sa carrière dans le secteur du digital aux États-Unis.
L’existence du réseau alumni de SKEMA Business School, qui compte 50.000 diplômés à travers le monde, avec des parcours très riches, a aussi motivé mon choix.
Lepetitjournal.com : Pourquoi avoir choisi d’intégrer SKEMA Business School ?
Wilfried Fosse : Après une prépa HEC à Paris, j'ai souhaité intégrer une école de management avec une dimension internationale.
J'ai beaucoup aimé l'ouverture internationale de SKEMA Business School, les campus à l'étranger et la diversité des parcours proposés. J'étais intéressé par le Master International Marketing and Business Development, qui est très bien classé.
L’existence du réseau alumni de SKEMA Business School, qui compte 50.000 diplômés à travers le monde, avec des parcours très riches, a aussi motivé mon choix.
Après une année sur le campus de Sophia Antipolis, j'ai rejoint, en Master 1, le campus SKEMA Business School à Suzhou, en Chine, pour un semestre. Au semestre suivant, j’ai effectué un échange au sein d’une université partenaire : la Munich Business School, en Allemagne. J'ai beaucoup aimé ces expériences internationales, c’était extrêmement enrichissant. J'ai ensuite réalisé une année de césure, puis j'ai intégré le Master 2 sur le campus de Paris.
C'était un super challenge, avec une dimension entrepreneuriale qui me plaisait beaucoup.
Comment votre carrière internationale a-t-elle commencé ?
J’ai toujours eu le goût de l’international et j’ai très vite souhaité construire une carrière à l’étranger, pour me confronter à d’autres cultures, apprendre différents modes de management, différentes approches du business... Après ces expériences académiques à l’étranger, j’ai décidé de réaliser, pendant mon année de césure, une expérience professionnelle à l’étranger.
Ayant toujours rêvé de travailler à New York, j'ai postulé à différents stages au sein d’entreprises françaises implantées là-bas. J'ai eu l'opportunité de faire un stage de 6 mois chez Dormeuil, à New York.
Après mes études à SKEMA Business School, mon manager chez Dormeuil, avec qui j’étais resté en contact, m'a proposé un poste en tant qu'Account Manager au sein de la filiale US de l’entreprise. Je me suis donc de nouveau expatrié à New York, où j'ai vécu pendant près de 7 ans. J’étais chargé de gérer un portefeuille de retailers américains sur toute la côte Est, où l’on commercialisait les produits, et je faisais un peu de développement commercial.
Au fil de mes 3 années au sein de la société, j'ai réalisé, en travaillant avec ces retailers, que beaucoup d'entre eux rencontraient des challenges liés au marketing digital et au e-commerce, des secteurs qui m’intéressaient beaucoup.
J'étais alors en relation avec Datasolution, un groupe français basé à Paris et à Sydney spécialisé dans la création de sites e-commerce. Le groupe cherchait à se développer aux États-Unis. Ils étaient intéressés par mon parcours et m’ont proposé leur tout premier poste sur place : j'étais chargé d'ouvrir la filiale aux États-Unis. C'était un super challenge, avec une dimension entrepreneuriale qui me plaisait beaucoup.
Étant le tout premier employé sur place, l’un des défis majeurs a été de développer, de zéro, un portefeuille client, avec des équipes de production basées en France. Il y a eu un certain nombre de challenges mais l’expérience a finalement été très réussie. Au bout de la première année, nous avons signé avec une dizaine de clients et généré un chiffre d'affaires très satisfaisant.
Sketchfab est le leader de solutions de visualisation en 3D et en réalité augmentée
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Après deux ans chez Datasolution à New York, je suis revenu en France car mon visa se terminait. En parallèle, j'ai eu l'opportunité de rencontrer l'équipe de Sketchfab, l’entreprise dans laquelle je travaille aujourd’hui. Je les suivais depuis longtemps et j'étais très intéressé à l’idée de les rejoindre.
J’ai intégré l’entreprise au poste de Business Development Manager, d’abord à Paris, avec l’objectif de repartir à New York où une équipe d'une vingtaine de personnes est déjà présente. Sketchfab est le leader de solutions de visualisation en 3D et en réalité augmentée. C'est un peu le YouTube de la 3D !
On commercialise un Player pour des modèles 3D, que l’on va intégrer sur des sites e-commerce. Par exemple, au lieu d’avoir une page produit avec une vidéo et des photos, on peut intégrer un modèle 3D du produit, ce qui permet d’offrir une expérience beaucoup plus immersive et interactive. C'est une solution qui fonctionne très bien, à tel point que Sketchfab a été racheté par Epic Games, le géant américain du gaming, qui rassemble près de 5 000 employés sur 5 continents.
De plus en plus d'entreprises se tournent vers la 3D aujourd’hui. C’est une solution en plein essor et il y a énormément d’opportunités et d’évolutions dans ce secteur. Je suis donc vraiment très content de faire partie de Sketchfab.
De manière générale, j'aime beaucoup le management américain
À quoi ressemble la culture managériale aux États-Unis ?
La culture managériale aux États-Unis est assez différente de celle que l’on connaît en France. Je trouve que l’état d’esprit américain est globalement plus positif. La culture de l’échec n’est pas non plus la même qu'en France.
Aux États-Unis, l’envie d’entreprendre est très présente. Les gens n’hésitent pas à tenter de nouvelles choses, à prendre des risques et à faire preuve d’audace, quitte à échouer. L’échec est vraiment perçu comme une manière d’évoluer et d’apprendre de ses erreurs. C'est quelque chose que j'ai appris aux États-Unis et qui m'a beaucoup apporté.
De manière générale, j'aime beaucoup le management américain. La façon de faire du business aux États-Unis est très différente. Il n’y a pas de vouvoiement, on s’appelle par des diminutifs entre collègues… Tout cela permet d'instaurer des rapports beaucoup plus simples et de se sentir très vite à l’aise.
De plus, New York a une énergie que l'on ne ressent nulle part ailleurs. C’est vraiment extraordinaire d’évoluer au sein d’un environnement aussi dynamique, enrichissant et précurseur.
Le réseau alumni de SKEMA Business School m'a beaucoup aidé à mon arrivée à New York
Parlez-nous de votre engagement auprès de SKEMA Business School.
Le réseau alumni de SKEMA Business School m'a beaucoup aidé à mon arrivée à New York. J'ai pu participer à des évènements, échanger avec d’autres diplômés, bénéficier de leurs conseils… C'était génial d'avoir ce support local, et ça m’a permis de me faire mes premiers amis sur place.
J’ai ensuite souhaité, à mon tour, faire bénéficier de mon expérience à d’autres diplômés. Je suis donc devenu ambassadeur du réseau alumni à New York. Nous organisons de nombreux événements (débats, conférences…) qui nous permettent d’échanger entre diplômés. Je suis aussi donateur pour la fondation SKEMA Business School, qui vise à soutenir les étudiants impactés par le Covid.
Skema Alumni est un excellent moyen de bénéficier du retour d'expérience d’expatriés
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés de SKEMA Business School qui souhaitent construire une carrière internationale ?
À SKEMA Business School, nous avons la chance d’être dans une école très dynamique et ouverte sur le monde. Je conseillerais tout d’abord aux étudiants de profiter des différents campus de l’école à l’étranger pour vivre des expériences internationales, en Chine, au Brésil, en Afrique du Sud… C'est vraiment une chance inouïe et c’est une belle occasion de faire un premier pas vers l’international.
Par ailleurs, SKEMA Business School offre l'opportunité de réaliser une année de césure d’un an, entre le Master 1 et le Master 2, pour enrichir son expérience professionnelle. Je recommande vivement de profiter de cette année pour enrichir son parcours professionnel en effectuant un stage à l’étranger.
Enfin, le réseau Skema Alumni est un excellent moyen de bénéficier du retour d'expérience d’expatriés. Les diplômés sont très accessibles et toujours ravis de fournir des conseils et de partager leurs expériences. Ce réseau est l’une des grandes forces de l’école et il ne faut pas hésiter à l’utiliser.
Une interview réalisée par Soraya Benaziza