

Christine Lagarde a par ailleurs assuré devant la commission des Affaires économiques et des Finances à l'Assemblée nationale que les tarifs régulés du gaz et électricité ne disparaîtraient pas en 2010
Nouvelle avancée dans le dossier du rapprochement de Suez et de Gaz de France. La ministre de l'Economie et des Finances Christine Lagarde a annoncé hier que l'Etat prendrait une "golden share"dans le nouvel ensemble pour "s'opposer à la cession d'actifs"de GDF, tels que des infrastructures gazières. L'hôte de Bercy s'exprimait devant la commission des Affaires économiques et des Finances à l'Assemblée nationale. Christine Lagarde est entendue sur le nouveau projet de fusion entre Suez et Gaz de France, tout comme le PDG du géant des services aux collectivités, Gérard Mestrallet et celui du gazier tricolore, Jean-François Cirelli.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a par ailleurs assuré hier que les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité en France ne disparaîtraient pas en 2010, date évoquée par certains acteurs du secteur de l'énergie pour leur suppression.
"Le gouvernement est extrêmement attaché aux tarifs réglementés et les directives européennes ne prévoient rien à leur sujet. Ils ne disparaissent pas en 2010", a déclaré la ministre devant les commissions des Affaires économiques et des Finances à l'Assemblée nationale. Après l'annonce du projet de fusion entre GDF et Suez qui entraîne de facto la privatisation du gazier, associations de consommateurs et syndicats ont émis des craintes sur un éventuel abandon des tarifs régulés fixés par l'Etat.
Le gouvernement avait assuré que cela ne serait pas le cas, rappelant que le contrat de service public qui lie GDF à l'Etat et qui prévoit ces tarifs régulés serait maintenu. Un autre contrat de service public lie l'Etat à EDF jusqu'en 2010. La dernière hausse des tarifs réglementés d'électricité, qui sont dans le collimateur des autorités européennes de la concurrence, remonte au 16 août. Elle s'est élevée à 1,1% pour les particuliers.
Fin juillet, l'éventuelle disparition des tarifs régulés avait fait l'objet d'une controverse entre EDF et le Conseil de la concurrence. Ce dernier avait indiqué que dans le cadre d'un litige portant sur le marché de gros de l'électricité, EDF avait évoqué une disparition de ces tarifs en 2010, ce qu'EDF avait formellement démenti.
Christine Lagarde, a enfin affirmé hier que Paris "pouvait rassembler des soutiens"au sein de l'Union européenne contre les projets de Bruxelles de séparer les activités de production et de transport d'énergie. "La France peut rassembler des soutiens au sein des Etats membres pour faire valoir cette position"de refus des projets de la Commission européenne, qui ont été présentés mercredi, a déclaré Mme Lagarde en marge d'une audition à l'Assemblée nationale sur la fusion GDF Suez.
Selon le projet de Bruxelles, les entreprises auraient le choix entre vendre leurs réseaux de transport ou en garder la propriété à condition d'en confier l'exploitation à un opérateur totalement indépendant. Plusieurs pays -France et Allemagne en tête- se sont opposés ces derniers mois à ces solutions, craignant d'affaiblir leurs champions nationaux. Ils estiment qu'une régulation renforcée et harmonisée en Europe constitue une réponse efficace aux dysfonctionnements. (Source AFP)






































