Fiona Colantuono a fait 9 600 kilomètres à vélo en partant de France et en traversant plusieurs pays européens. Un voyage dont l'objectif principal était la sensibilisation au changement climatique. Entre le 6 avril et le 10 mai 2022 elle a traversé l’Irlande.
Pour conclure notre trilogie d’articles de jeunes français qui ont fait l’Irlande à pied ou à vélo en 2022 (liens des articles en fin d'interview), voici le retour d’une jeune femme de 21 ans qui n’était jamais venue en Irlande, qui n’a vécu que de belles rencontres et pour qui, quand on discute avec elle, tout semble avoir été réalisé avec une facilité déconcertante. Voici une nouvelle rencontre incroyable.
Lepetitjournal.com : Fiona, peux-tu te présenter et présenter ton projet ?
Fiona : Je m'appelle Fiona, j'ai 22 ans, je suis étudiante en énergie renouvelable en école d'ingénieurs à Perpignan. Je suis partie pour un total de cinq mois avec un vélo électrique solaire sur les EuroVelo routes européennes afin d’aller à la rencontre des acteurs de la transition et sensibiliser au dérèglement climatique dans les écoles.
Comment est venue l'idée de ce projet ?
Il a mis plusieurs années avant de se mettre en place et en forme dans mon esprit. Le vrai début c'était il y a quelques années quand j'ai vu passer un poste sur LinkedIn d'une entreprise qui s'appelle Sun trip, qui organisait des compétitions de vélo solaire. J'ai trouvé cela incroyable que chacun puisse faire son vélo sur mesure et être en totale autonomie. Puis j’ai entendu parler des EuroVelo routes. J'ai vu la carte et me suis dit « il faut absolument que je teste ça ».
Que sont les EuroVelo routes ?
C'est un réseau européen d'itinéraires cyclables longue distance. Il y en a dix-neuf différentes au total qui parcourent toute l'Europe. Par exemple la « Une » va du Portugal jusqu'en Norvège en passant par toute la côte Atlantique. C'est celle que j'ai suivie du sud de la France jusqu'en haut de l'Ecosse. C'est plus ou moins aménagé pour les vélos soit avec des voies vertes spécifiques soit au minimum avec des panneaux de direction. La plupart du temps sur des routes partagées avec parfois aussi un réseau de magasins de vélos aux alentours pour pouvoir réparer.
Comment t’es-tu organisée pour ton passage en Irlande ?
J'ai suivi l'itinéraire l’EuroVelo route qui passe par l'Irlande, ça m'allait bien parce que je ne connaissais pas ni le Royaume-Uni ou l'Irlande. C'était aussi l'occasion de me challenger avec une météo un peu bancale. C'était de la pure découverte, ça suivait tout la Wild Atlantic Way depuis Rosslare jusqu'à Belfast.
Je ne prenais pas toujours exactement l'itinéraire de l’EuroVelo route parce que ça reste un itinéraire touristique. Parfois ça fait faire des détours qui ne servent un peu à rien quand on a déjà des journées à 70 - 100 km.
Avais-tu préparé tes étapes de manière extrêmement précise et stricte ou te laissais-tu une latitude selon les rencontres ?
C’était bien planifié parce que j'avais des rencontres avec les écoles qui étaient prévues quand je revenais en France (à la fin du voyage). Je ne pouvais pas me permettre de leur dire « on se verra un jour, mais peut-être le mois suivant !». J'avais donc prévu un peu large histoire de pas me mettre en retard si j'avais des imprévus. Néanmoins j'avais prévu que chaque soir je dormirais dans les environs de telle ou telle ville avec un jour de pause par semaine. Au final j'ai tenu mon planning à la lettre.
On n'a pas l'habitude de se sentir vulnérable comme ça et de venir quémander l'hospitalité
Comment s'est passée ton arrivée en Irlande ?
Le premier jour était assez cocasse car mon ferry depuis le pays de Galles a été annulé donc on m'a retransférée sur un autre ferry qui est arrivé à 19h30 le soir. Je ne savais pas où dormir donc je me suis dit qu'il allait peut-être falloir toquer à une porte. J'ai donc commencé à faire quelques kilomètres un peu au hasard dans la direction du lendemain. J'ai stressé pendant une bonne demi-heure à me dire « quand ça m'inspire je m'arrête » et puis non… Et continuer… Et puis finalement il y a une maison qui m'a inspirée et je me suis arrêtée. C'était très bizarre car on n'a pas l'habitude de se sentir vulnérable comme ça et de venir quémander l'hospitalité. Au final c'était une famille de fermiers laitiers. Ils m'ont accueillie les bras ouverts avec trois enfants de mon âge. Nous avons passé une très très bonne soirée. Par contre l'accent était très fort et je me suis dit « ouh la la l'Irlande ça va être dur ». J'étais pourtant plutôt à l'aise en anglais et mon niveau s'est encore amélioré avec mon séjour dans les pays anglophones. Je pense que sur tout le sud de l'Irlande, c'était le pire accent que j'ai pu avoir cette nuit-là.
Dans les autres souvenirs qui m’ont marquée, niveau paysage j'ai trouvé ça quand même incroyable. J'ai vraiment beaucoup aimé et les gens sont très sympathiques. Pour être passée dans le sud de l'Angleterre où les gens étaient plus réservés, au Pays de Galles où ils sont un peu plus avenants et en Irlande c'était ça tout le temps, des discussions autour du vélo dès que je m'arrêtais le midi pour manger un sandwich.
Et donc, parlons de ton vélo…
Je n'ai pas construit mon vélo, je l’ai acheté car c'est quelque chose qui existe à un niveau plus ou moins industriel. Ça a été créé par des participants au Sun trip qui cherchaient quelque chose d'à peu près standardisé. Pour la remorque, elle se fait en Bretagne chez Solarmoov. On peut adapter la taille de panneaux que l'on veut sur le dessus, elle s'accroche sous la selle. C'est une remorque monoroue, on peut mettre un sac à l'intérieur. Ça permet de voyager facilement grâce au solaire.
C'est un vélo cube, un vélo simple avec des pièces normales. Il y a juste le pédalier qui est légèrement décalé pour rééquilibrer le décalage qu'il y a avec le moteur. Il est solide car il supporte pas mal de poids. Et c'était un peu imposant, le tout faisant trois mètres de long. L'Irlande n’est pas si mal que ça pour cette taille, parce que vu que c'est très rural il y a assez peu de vraies voies vertes ou de passages assez étroits, alors qu'en Angleterre avec les chicanes et les petites barrières je me suis arraché les cheveux.
Pour le logement, avais-tu une tente ?
Oui j'avais tout, une tente et toutes les affaires qu'il fallait pour bivouaquer même si je ne l'ai pas fait si souvent. J’ai peut-être fait 3-4 nuits de bivouac en Irlande et sinon je dormais beaucoup chez l'habitant. Je préférais privilégier le contact avec les locaux plutôt que d'aller faire du bivouac toute seule dans la colline. Sachant que ce n'est pas si facile de trouver en Irlande un endroit où bivouaquer.
J'ai toujours été bien accueillie. J’utilisais un site qui s'appelle « warm showers », c'est de l'hébergement pour cyclo voyageur. C'est une communauté où l'on paye l'adhésion au départ, à vie, ensuite c'est gratuit. Ce sont des personnes qui elles-mêmes voyagent à vélo. Des gens qui sont parfois partis sur des voyages incroyables, qui se sont fait héberger sur cette plateforme et qui du coup rendent la pareille. Je les contactais quelques jours à l'avance et souvent ça fonctionnait. Comme l'Irlande n’est pas toujours très peuplée, statistiquement il y avait peu de personnes présentes sur le site dans ces zones-là, donc ça m'est arrivé de prendre des Bed and Breakfast.
As-tu choisi la période de l'année de manière très pensée pour ce voyage ?
C'était un choix important de partir en avril en fait. Je voulais partir à un moment où les jours rallongent un peu, où il commence à faire meilleur. Sachant que j'avais une année entière de césure mais il fallait que je prépare tout le programme et le projet à l'avance, que je trouve mes financements. Tout ça prend du temps. Je me suis dit que partir en mars ou en avril ça serait pas mal et après j'ai regardé tous les sites climat pour voir ce que ça donnait dans les pays du Nord. En Irlande le pire est en mai donc il fallait que je passe en Irlande avant le mois de mai.
Des petits lacs où l’on se retrouve entourée de montagnes et personne à part quelques petits moutons. Ça donne une humilité
Parlons du temps, étais-tu prête à la météo temps irlandaise ?
J'étais prête, tout en étant agréablement surprise parce que ça n’a pas été si mauvais que ça. Sur tout mon passage en Irlande, j'ai dû avoir au maximum trois journées de pluie continue. Finalement ce ne sont que des averses. Parfois il ne fait pas beau, il pleut une demi-heure – une heure. On sèche, il refait beau, il repleut, on sèche. Pour les vêtements, une fois sur le vélo, vu qu'il ne faisait pas encore très chaud, ma veste de pluie me servait aussi de coupe-vent. Je l'avais quasiment tout le temps sur moi. Quand je voyais qu’il commençait à pleuvoir, je m'arrêtais, je mettais le pantalon de pluie et les surchaussures. Parfois il ne faisait que quatre gouttes et puis j'avais chaud pendant une heure parce qu’après j'avais peur d'enlever les vêtements de pluie pensant qu'il allait recommencer à pleuvoir (rires).
Au final je ne restais pas mouillée très longtemps. J'avais quand même une bonne veste, un bon pantalon de pluie, donc le soir, s’il n’avait pas plu la dernière heure, j'étais quasiment sèche. Il y a eu une fois, en arrivant sur le Ring of Kerry, il avait vraiment beaucoup plu, j’étais mouillée jusqu'au coude et puis un peu au niveau du pli du pantalon. Le soir j'ai tout mis sur le chauffage et le lendemain matin c'était sec.
Quel est ton meilleur souvenir ?
L'un des meilleurs, c'est mon arrivée le tout premier soir. Et les paysages de la péninsule de Clifden. Après il y a beaucoup de bons souvenirs en Irlande. À plein de moments j’ai eu le souffle coupé, comme vers la « Doolough Valley » en direction de Louisburgh (Mayo). Des petits lacs où l’on se retrouve entourée de montagnes et personne à part quelques petits moutons. Ça donne une humilité.
Dans le Connemara j'ai rencontré une dame qui a une marque qui s'appelle « Lilly's Eco Clean ». Rencontrer des gens qui se bougent un petit peu à leur échelle pour la transition et l'environnement c'est fantastique. Aller à la rencontre d'acteurs comme ça montre qu'il y a aussi des gens qui sont motivés.
Par contre ce qui m’a étonnée et attristée en Irlande, mais j'ai remarqué ça aussi au Pays de Galles et dans le sud de l'Angleterre principalement, ce sont les déchets dans la nature. Ça m'est plus arrivé d'être sidérée au Pays de Galles et en Angleterre mais j'en ai quand même retrouvés tout le long des routes en Irlande. Dans les environs de Ballina, j'étais en pleine nature et je me suis rendu compte que sur le promontoire juste avant le fossé, j'avais l'impression que ce n'était que des déchets enterrés parce que si l’on grattait un peu la butte, il y en avait plein, genre sacs-poubelles éventrés. Je trouve ça dommage parce qu'on en retrouve partout dans les champs, les moutons, les vaches mangent ça, donc ce n’est pas possible, c'est frustrant. Et 80% sont recyclables. Ce sont des canettes, des bouteilles en plastique.
Le moins bon souvenir à vélo c’était la veille d'arriver à Belfast, après avoir visité la chaussée des géants. J'ai une vis qui a cassé sur la remorque. Elle ne tenait plus du tout en place, elle venait vraiment s'écraser sur mon porte-bagage, donc mon porte-bagage grinçait. Il n’est pas fait pour recevoir autant poids, je n'aurais pas pu faire les 90 km du lendemain comme ça. J'ai vraiment galéré pour trouver quelqu'un qui puisse réparer. Il y a des jours avec le moral et des jours sans le moral.
As-tu eu de la casse sur ton vélo en Irlande ?
Les casses de rayons c'était principalement en Irlande parce qu'en Irlande mon dérailleur était mal réglé et donc la chaîne venait les abîmer. J'ai changé tous les rayons abîmés en arrivant en Écosse, après je n'ai plus eu de problème. Sur la remorque je n'ai pas eu à réparer après la réparation faite à Belfast. Il y a beaucoup de gens qui m’ont aidée pour réparer. Je me suis rendu compte que si l’on veut essayer de réparer vite son vélo en voyage il vaut mieux éviter les grosses villes. Par exemple je suis passée à Galway, j'ai cherché à faire réparer mais ils n’avaient pas de place, ils étaient tous surbookés avec des listes d'attente d'une semaine. Ce n’est pas évident de trouver où réparer dans les grosses villes ; en revanche, dans les petites villes ou les villages ils font ça vite.
Cela nous amène à parler de ton budget. Comment l’avais-tu préparé et comment l'as-tu géré ?
Mon cas est peut-être un petit peu différent des gens qui vont partir seul pour un ou deux mois pour faire le tour de l'Irlande. J'avais un budget sur quatre mois, d'environ 10.000 euros tout compris. Pour le matériel vélo/remorque, le matériel de cyclisme, de bivouac, pour me nourrir, me loger, les ferries. J'avais aussi prévu un budget tests COVID ne sachant pas comment ça allait se passer. J'avais une marge de secours pour les imprévus techniques. Quasiment tout le budget a été financé en financements au niveau de l'Ecole, de la ville, des subventions pour des projets étudiants, quelques entreprises aussi qui m'ont sponsorisée.
Où que l'on passe, les gens sont foncièrement bons
J'ai terminé les quatre mois avec un petit peu de marge, cela m'a permis de finir ma boucle de Lyon jusqu'à Perpignan sur mon cinquième mois avec le budget initial. J'ai bien géré, je ne voulais pas dépasser. Côté nourriture, le fait que je dorme chez les gens quasiment tous les soirs, ils me nourrissaient, le soir et le matin. Ils étaient contents de me donner des bonnes assiettes. C'était bien d'échanger et avoir une vision de l'intérieur de l'Irlande.
Comme Marianne, que nous avons aussi interrogée sur ce sujet, tu t’es sentie en totale sécurité en tant que jeune femme seule ?
Je ne me suis jamais sentie en danger. Jamais. C'était plus ma famille qui avait peur. J'ai vraiment eu zéro souci. Avec uniquement des gens bienveillants qui justement voient une jeune fille qui se balade à vélo alors ils se disent : « bon on va faire attention à elle ». Donc, au final, que des personnes cool. J'étais vraiment très contente.
Ma famille avait peur au départ mais j’avais un GPS tracking polar step, pour savoir où j'étais. J'ai envoyé aussi des messages le soir en disant « bien arrivée à tel endroit », « tout va bien ». Je voulais aussi montrer qu'il y avait une humanité de partout et avec des gens foncièrement bons. Il faut quand même arrêter de voir le mal à chaque porte, c'est aussi ce que je voulais dire. Parce que c'est vraiment ce que j'en retire aussi. Où que l'on passe, les gens sont foncièrement bons.
Qu’en a-t-il été de la problématique des recharges de batteries ?
J'avais une prise USB sur mon vélo, je pouvais donc brancher mon téléphone pendant que je roulais car j'avais l'avantage d'avoir une production électrique juste derrière moi. Aussi comme je dormais chez l'habitant quasiment tous les soirs, tout ce qui est téléphone, objets connectés, batterie externe, je pouvais recharger à chaque fois. Pour le vélo ça m'est aussi arrivé quelques fois de recharger la batterie sur secteur, quand je savais que je n'avais peut-être pas assez d'énergie pour le lendemain. Je n'avais pas envie de me stresser. Il y a eu une journée en particulier, la journée pour arriver à Dunglow, j’étais partie de Donegal et je devais arriver à Dunglow. Je suis partie en me disant que ça irait. Je suis arrivée, j'étais très très limite. Le soir j'ai dû faire un raccourci parce que j'ai vu que ça n’allait pas passer. Parfois je mettais 20 - 30% supplémentaires, histoire d'être un peu tranquille. Sur mes cinq mois d'aventure, j'étais à plus de 80% au solaire. Si l’on enlève le mois de juillet, sur les trois premiers mois du voyage, mon record de vélo sans charge est de quinze jours et c’était en Irlande ! J'ai passé 15 jours sans avoir eu besoin de charger mon vélo. Donc il y a du soleil en Irlande !
Pour les itinéraires j'ai utilisé l'application komoot. Tous les jours j'avais les itinéraires qui étaient déjà calés à l'avance. Juste la veille en général avec les locaux je revoyais l'itinéraire en demandant si c'était bien de passer par là. Parfois ils me disaient « non là il n’y a rien à voir par contre si tu passes par tel endroit il y a des jolis points de vue ». J'essayais de revérifier les routes à emprunter parce que parfois l'application me faisait des petits pièges en me faisant passer par des chemins de terre pas du tout adaptés.
Comment as-tu réussi à réparer quand tu crevais ?
Je n'ai crevé que deux fois. La seconde c'était lors de mon deuxième jour en Irlande justement. J'avais toujours une chambre à air de rechange pour chaque taille de pneu. Le vélo n'a jamais crevé mais les deux fois ça a été la remorque. Je pouvais mettre la remorque sur sa béquille, enlever la roue ; entre le vélo et la remorque ça se maintenait en équilibre, je n'avais pas besoin de tout défaire, mettre à l'envers etc. Je savais comment changer une chambre à air et mettre une rustine. C'est vrai que la fois où j'ai crevé en Irlande c'était à la fin d'une grosse journée bien galère. J'étais à 1,5 km de l'arrivée, j’avais juste envie de m'asseoir et pleurer. Je n’avais plus de force dans les bras. Je n'arrivais pas à enlever mon pneu. C'était une très longue journée (rires). Mais bon il faut le faire, on ne peut pas continuer avec un pneu crevé.
Au total j'ai fait 9.600 km, mais tu rencontres tellement des gens qui ont fait des trucs de dingue que dans ce monde de vélo, ton projet est un projet parmi tant d'autres.
Quand il faut y aller, il faut y aller !
Tu as fait un blog incroyable qui retrace toutes tes étapes. Nous conseillons à tous sa lecture ! (https://www.polarsteps.com/FionaColantuono/4587479-the-suncycling-odyssey)
J'ai fait un blog parce que c'était un projet sponsorisé, j'avais donc un devoir de rendu. Et j'avais les rencontres autour de la transition, avec des articles. J'ai voulu sensibiliser les enfants avec tout ça. C'était important pour moi de partager même si c'était beaucoup de travail et de charge mentale.
Aurais-tu des conseils à donner à ceux qui veulent se lancer à l’aventure ?
Ne pas se fier à la météo ! Parce que quand il faut y aller, il faut y aller ! Ce n’est pas parce qu'ils annoncent qu'il va y avoir un peu de pluie le matin qu'il faut renoncer. Pour moi le meilleur conseil que je donne aux gens c'est qu'il ne faut pas se dire qu’on ne va pas y arriver. N'importe qui peut le faire. Moi je l'ai fait à vélo électrique mais j'avais du poids donc ça compensait. Mais même avec un vélo normal c’est faisable. Tout dépend de l'objectif que l'on se fixe. Si l’on ne veut faire que 40 km dans la journée tout le monde peut le faire. J'ai croisé des familles avec des enfants, j'ai vu de tout sur les routes irlandaises. J'ai aussi l'envie de me dire, « là je l'ai fait avec un vélo électrique j'aimerais bien le faire entièrement à la force de mes jambes et voir encore plus de quoi je suis capable ».
Mon conseil c'est « foncez » !