Nabila Chemilier : L’Odaïtès, la cosmétique née d'un héritage

Née de l’héritage d’une famille, L’Odaïtès est une marque qui va au-delà des simples soins cosmétiques. C’est une célébration de la nature, de la transmission et du plaisir des sens. Les produits, 100 % naturels, puisent leur force dans des ingrédients précieux et des savoir-faire ancestraux, qui respectent l’intégrité de la peau tout en apportant une efficacité remarquable. Chaque soin est conçu pour nourrir la peau en profondeur, lui offrir un éclat naturel et une sensation de bien-être durable. L’Odaïtès incarne une beauté authentique, enracinée dans l’histoire et l’amour des belles matières.

Écrit par Marie-Jeanne Acquaviva

Publié le 5 avril 2025, mis à jour le 14 avril 2025

L’Odaïtès ce n’est pas une marque cosmétique de plus, c’est une histoire de transmission, d’héritage, de soin et d’indulgence, une histoire où la beauté ne se mesure pas en rides ou en pixels mais en douceur, en radiance, et en plaisir partagé. Toutes les marques sont à la recherche d’un « storytelling » une jolie histoire à raconter qui leur donne des racines et du sens. L’Odaïtes c’est tout le contraire : c’est une belle marque de soins survenue comme le fruit spontané d’une histoire touchante et merveilleuse. Une histoire pleine de sens, une histoire de racines et d’unicité entre trois sœurs et une grand-mère magicienne, qu’aucun expert en marketing n’aurait pu inventer.

Lepetitjournal.com/dubai : D’où vient ce joli nom très particulier ?

Nabila Chemilier : Au tout début de l’aventure, on nous avait conseillé de donner mon prénom à la marque, mais ça ne me disait rien du tout... En cherchant des idées je me suis mise à feuilleter un livre qui recensait les anciens dieux de l’antiquité et du bassin méditerranéen : les Grecs, les Romains, les Phéniciens… Je suis tombée sur « Daïtes » qui était le dieu des festins et ça m’a tout de suite parlé. Je ne voulais pas non plus que la marque soit estampillée “tunisienne” ou “méditerranéenne” je voulais juste que cela reflète notre lien à notre grand-mère et à son savoir-faire. Nos produits sont fabriqués à partir de fruits et de fleurs de cette région, nous avons grandi en Tunisie, mais je voulais quelque chose qui transcende cela et transmette l’amour pour les belles matières, le plaisir des sens, la joie, l’abondance, la dimension épicurienne de nos soins… Et Daïtes représentait très bien tout cela : sans compter un certain écho avec la sonorité du mot « datte », qui est un de nos ingrédients phares. Nous avons juste rajouté le Ô, comme une invocation !

Qui vous a transmis cet amour des belles matières et du soin de soi ?

Ma grand-mère : devenue veuve relativement jeune, elle habitait chez nous. Nos deux parents travaillaient, et c’est elle qui nous a élevées mes deux sœurs et moi. Dans ma famille maternelle il y avait une tradition très vive des recettes « de bonne femme » ou « d’apothicaire ». Tout se soignait en famille, on était proche de la nature et des saisons : On récoltait le géranium rosat, les fleurs d’oranger à l’aube avant qu’elles ne s’ouvrent… Tous les samedis, c’était le hammam, elle nous lavait, nous massait, prenait soin de nous. Dans notre cuisine, elle nous apprenait à fabriquer les macérats, les baumes, les huiles essentielles... C’était très important pour elle de nous transmettre ce savoir-faire et sa passion pour les belles matières, à nous ses petites filles — quitte à nous sortir du lit à l’aube pour ne pas rater l’éclosion de la fleur d’oranger !

Quand avez-vous su que vous vouliez lancer une ligne de cosmétique qui reprenne cette tradition ?

Lorsque nous décidons de nous lancer, c’est grâce à la convergence parfaite de notre sororité, de nos trois parcours et du moment juste. Ma sœur ainée est pharmacienne et a tout de suite fondé son laboratoire, cela a toujours été son rêve, dès le départ. Quant à mon autre sœur elle est chimiste, c’était sa passion. Donc oui même bien avant d’avoir ce projet, elles étaient déjà « tombées dans le chaudron »! Quant à moi, je choisis à ce moment de faire un Executive MBA en marketing à de Sup de Co Paris, et mon mémoire porte sur justement l’identité et le positionnement de notre marque.

Contrairement à mes sœurs, j’ai toujours été du côté des maths et de la finance. J’aurais dû faire une prépa, mais le fait que je sois cardiaque a freiné mes parents. J’ai tout de même intégré une grande école de finance et statistiques après une maitrise de maths, puis me suis dirigée vers les modèles actuariels pour une importante boite d’assurances. La pression et le stress me rattrapent : je me retrouve à devoir affronter une seconde opération à cœur ouvert, alors que je suis à plus de 5 mois de grossesse. Nous survivons tous les deux, mon enfant et moi, et je mesure l’importance de cette 2^e chance. Je quitte tout, sans projet en tête, juste épuisée.

Quelques mois plus tard, c’est notre grand-mère qui nous quitte, on se rend compte avec mes sœurs que c’est en nous qu’elle vit: les textures, les souvenirs, les parfums, son toucher, toute cette sensorialité, c’est notre équilibre affectif à toutes les trois, et nous décidons que c’est le moment de faire honneur à tout cela.

Quels sont les points essentiels de votre marque aujourd’hui, comment transmettre cet héritage immatériel ?

Cela passe d’abord par une conviction, prouvée désormais par des études de neuro-cosmétiques : notre peau écoute, ressent, entend, il existe des connections profondes entre la peau et le cerveau, et c’est en se réconciliant avec son corps – même quand il fait des siennes, et je suis bien placée pour en parler – que l’on retrouve l’apaisement et l’équilibre.

Et puis c’est transmettre aussi le respect du travail bien fait, l’amour des belles matières et des produits d’exception : nous adoptons des processus d’extraction nobles pour nos substances car cela préserve toute la richesse biologique de la substance active et permet aussi à la peau de mieux l’assimiler. Avec ces processus, le principe actif reste en quelque sorte une « une matière vivante », et un soin d’une efficacité exceptionnelle.

Son héritage c’est aussi l’amour pour les plantes du désert qui ont une incroyable capacité à capter et à retenir l’eau, à se défendre et à se réparer de l’oxydation du soleil ! Nous sommes pionnières dans l’utilisation intégrale de la datte, un actif surpuissant et méconnu. Nous faisons usage de la chair pressée à froid, de l’huile vierge première pression extraite du noyau, de la poudre du noyau qui sera broyé à moins de 200 microns. Notre poudre nettoyante visage (dans laquelle on retrouve aussi de la poudre de coquille Saint Jacques) évite de transporter de l’eau sachant que dans un nettoyant classique c’est le composant majoritaire (près de 80% pour les produits du commerce).

Enfin, la fleur d’oranger (plus exactement l’oranger amer, le bigaradier), c’est vraiment notre madeleine de Proust parce que notre grand-mère en parfumait nos biberons ! C’est une fleur éphémère que l’on distillait ensemble pour en extraire l’huile précieuse du néroli : savez-vous qu’il faut une tonne de fleurs de bigaradier pour fabriquer un litre d’huile essentielle, vendue à 5000 euros le litre ?

Aujourd’hui installée à Dubaï, quels sont vos envies, vos projets pour l’avenir ?

Nous souhaitons élargir la distribution de L’Odaïtès tout en restant fidèle à son identité. Je suis ravie de nous développer ici : c’est une belle opportunité qu’il fallait saisir, et j’ai la chance d’être soutenue par une équipe soudée et flexible. C’est passionnant pour moi d’aller à la rencontre des femmes émiraties, de leur culture de la beauté, et d’aller à la rencontre de ce pays en pleine expansion où il se passe toujours plein de choses, en particulier du côté de la beauté et de la santé.

Ce que j’apporte avec L’Odaïtès c’est une double culture, des origines méditerranéennes mais avec une empreinte de sophistication et de culture française très forte dans laquelle j’étais plongée depuis mon enfance. C’est un peu l’alliance de la rigueur cartésienne avec la sensualité de notre enfance, une alchimie qui resonne bien avec notre image « d’apothicaire des sens », et qui va au-delà d’un territoire précis, si ce n’est celui des synesthésies de l’enfance.

Ce que vous souhaitez transmettre aux femmes ?

Savourer au quotidien les moments où l’on prend soin de soi et de sa peau avec des soins alliant grande sensorialité et grande efficacité. Un beau visage ne se compte au nombre de rides ou à la perfection des traits mais à la lumière qu’il irradie. Je n’oublierai jamais le visage radieux de notre grand-mère, ridée et magnifique. Notre moto c’est vraiment le meilleur de la substance sans rien sacrifier au plaisir, et ça j’y crois profondément : c’est le plaisir du geste, du parfum, de la texture, c’est le plaisir de prendre soin de soi qui rend belle !

Testés et approuvés par la rédaction :

Ces soins ont intégré nos indispensables. On commence par Pleine Lune, la poudre nettoyante 100 % naturelle qui, au contact de l’eau, se transforme en un lait moussant délicat. Elle nettoie, démaquille et hydrate la peau en un seul geste. On poursuit avec la lotion multi-actions à l’aloe vera, apaisante et purifiante, au doux parfum floral d’oranger. Pour une peau repulpée et revitalisée, on mise sur l’Élixir Bonheur, un sérum redensifiant à la texture fondante, à l’efficacité anti-âge prouvée. Et pour sceller ce rituel, on adore la crème de jour Ange Sensationnel, véritable alliance entre sève de dattes, huile de pépins de figue de barbarie et acide hyaluronique. Elle redonne souplesse et éclat à la peau, avec un résultat visible dès la première application. Un quatuor beauté dont on ne se passe plus. On vous laisse le plaisir de découvrir les nombreux produits et de trouver, vous aussi, vos coups de cœur.