Édition internationale

DIMITRI SZARZEWSKI - "La France est toujours une grande nation du rugby"

Après un début d'année 2011 très compliqué, Dimitri Szarzewski, 28 ans, a été récompensé des efforts consentis par une sélection en équipe de France pour disputer la Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande (9 septembre ? 23 octobre). À l'occasion du lancement de son site Internet, le talonneur du Stade Français nous a fait part de ses ambitions et de celles des Bleus

(Photo AFP)

Lepetitjournal.com : Pourquoi choisir un site Internet plutôt que Twitter, l'outil à la mode, pour communiquer ?

Dimitri Szarzewski : En réalité, je ne connais pas trop Twitter car je ne l'utilise pas. C'était pareil pour facebook jusqu'à ce que de fausses informations y circulent sur moi. Notamment un petit garçon qui était en photo à côté de moi et prétendait être mon fils ! J'ai donc pris la décision, dans un premier temps, d'ouvrir une page officielle facebook. Puis ensuite de créer un site officiel à mon nom. De nombreux fans, supporters, et proches me le demandaient. Ils voulaient plus d'infos sur moi. C'est également un moyen de communication pour mes partenaires et la presse.

Un site Internet, c'est une des conséquences inéluctables de la professionnalisation du rugby ?
Exactement. Aujourd'hui, un site fait partie intégrante de la communication de notre sport. Tout comme les réseaux sociaux. De plus, le moment est idéal compte tenu de la Coupe du monde qui commence dans moins de dix jours. Tout le monde ne pourra pas suivre cette compétition, notamment à cause du décalage horaire. Je vais essayer de leur faire vivre la compétition à travers mon site.

Cette Coupe du monde semblait loin pour vous en janvier?
C'est en effet une année difficile, riche en émotions, qui prend aujourd'hui un bon virage. Il y a eu les remous au Stade Français : le budget en question, la menace de relégation, la démission de Max Guazzini. Et personnellement, je suis passé par des moments de doute suite à ma blessure au tendon d'Achille en janvier. J'ai dû faire beaucoup de sacrifices. Heureusement, j'avais autour de moi un staff médical incroyable. Et puis j'avais cette Coupe du monde en tête. J'ai toujours espéré. J'ai pu finalement entamer la préparation dans de bonnes conditions. Je ne suis pas encore à 100%, j'aurais sûrement quelques soucis pour le premier match, mais, comme toute l'équipe, je serai fin prêt pour les phases finales.

"Jouer au pays du rugby, c'est extraordinaire"


Vous devriez même débuter cette compétition dans la peau d'un titulaire !
Au début du stage, en juillet, Marc (Lièvremont, le sélectionneur, ndlr) m'avait signifié que William Servat était légèrement devant moi. Mais je suis un compétiteur, et aujourd'hui William est un peu blessé. Donc, on verra? Mais une chose est sûre : je veux participer pleinement à cette Coupe du monde !

Avec quel objectif ?
Nous voulons, comme d'autres équipes, remporter cette Coupe du monde. Nous ne sommes pas les favoris, certes, mais nous avons les moyens d'aller au bout. Nous sommes toujours une grande nation du rugby.

Une Coupe du Monde en Nouvelle-Zélande, c'est le rêve absolu pour un rugbyman, non ?
Jouer au pays du rugby, c'est une aventure humaine et sportive extraordinaire. Quand on va atterrir là-bas, on va se rendre compte de l'engouement et de la ferveur incroyable autour du rugby. Et puis se retrouver dans la poule de la Nouvelle-Zélande, c'est particulier. On sera en territoire ennemi et, avec les derniers résultats que l'on a eus contre eux en Coupe du Monde (deux victoires lors des Coupes du Monde 1999 et 2007, ndlr), on va être bien accueillis ! Ce sera un gros match. Mais je préfère jouer la Nouvelle-Zélande chez elle qu'un autre pays moins côté.

Vous allez passer, toute la France l'espère, près de deux mois loin de l'hexagone. Comme envisagez-vous cette période "d'isolement" ?
Ce n'est jamais évident de partir à l'autre bout du monde, loin de sa famille et de ses proches. Avec le décalage horaire, il n'est pas aisé de discuter avec eux. Et le téléphone coûte cher ! Heureusement, Internet est là ! Et puis ma femme et mes enfants me rejoignent là-bas pour le match contre la Nouvelle-Zélande. C'est important pour moi qu'il participe à cette Coupe du Monde et ça leur fera de très bons souvenirs !

Jérémy Patrelle (www.lepetitjournal.com) jeudi 1 septembre 2011

 

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