

Les Girondins ont remporté samedi la coupe de la Ligue contre Lyon sur un but à la dernière minute. Privé de champagne par Bordeaux, l'OL se réveille avec une belle gueule de bois
En perdant la finale de la coupe de la Ligue, les Lyonnais ont pris un nouveau coup sur la tête (photo AFP)
Bordeaux a remporté samedi au stade de France la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon (1-0). Au terme d'un match haché et sans intérêt, les Girondins ont assommé l'OL grâce à un coup de tête victorieux de Henrique à la dernière minute. C'est donc champagne pour Bordeaux, avec une place en coupe de l'UEFA assurée et un second succès dans l'épreuve. Libres de toute pression, les Aquitains devront d'ailleurs être pris au sérieux dans la course au podium en L1. Les Marine et Blanc sont d'ailleurs les seuls à avoir battu l'OL deux fois cette saison.
En revanche, Lyon a droit depuis hier matin à une sacrée gueule de bois, que la perspective d'un sixième titre assuré ne parviendra pas à guérir rapidement. En effet, la coupe de la Ligue avait été taillée sur mesure pour l'OL avec la scandaleuse garantie de disputer l'ensemble des matches à domicile? sauf la finale. Surtout, la défaite contre Bordeaux intervient deux semaines après l'élimination en huitièmes de finale de la Ligue des Champions contre Rome.
Sorti en coupe de France, l'OL aura de fait atteint un seul de ses quatre objectifs de 2007, le titre. Mais il lui aura manqué le piment des coupes qui le fuit depuis 2001 (coupe de la Ligue), et qui contribue notamment à sa pauvre popularité jointe à la dramatique absence de fair-play du duo Aulas-Houiller.
Vers un été chaud à Lyon
Samedi, l'entraîneur olympien a crié au hold-up et refusé de féliciter Bordeaux. Mais, il peut s'en prendre à lui-même, car son équipe n'a pas montré pendant grand-chose pendant 90 minutes.
En fait, l'OL est resté sur le ton tristoune d'une année 2007 à mille lieux de la flamboyance de l'automne 2006. La première raison de cette déprime tient à la méforme des cadres de l'équipe : ni Fred, ni Malouda, ni Cris en défense ne sont à leur niveau, et Juninho n'est plus décisif. Les choix de Houiller sont également mis en cause. Benzéma, buteur pour sa première sélection en Bleu, se morfond sur le banc, tout comme Wiltord, tandis que Baros, la recrue du Mercato ne convainc personne.
Bref, malgré la célébration du sixième titre, Lyon s'apprête à vivre un été mouvementé. Trentenaires, Juninho, Wiltord et Coupet rêvent d'un dernier contrat juteux ailleurs, tandis qu'Abidal et Malouda seront sollicités par les plus grands clubs d'Europe.
En fait, avec l'échec en coupe de la Ligue, Lyon a sans doute perdu plus qu'un match ou un trophée.
Bruno CALABRO. (www.lepetitjournal.com) 2 avril 2007






































