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CONSTITUTION - Schröder à la rescousse pour le « Oui »

Gerhard Schröder était à Paris hier à l’occasion du Ve Conseil des ministres franco-allemand. Le chancelier allemand a profité de sa visite pour venir en aide à Jacques Chirac dans sa campagne peu fructueuse en faveur du « oui » à la Constitution européenne

Heureusement que Jacques Chirac peut compter sur ses amis quand il est dans l’embarras ! (Photo : AFP)


Gerhard Schröder et Jacques Chirac sont décidément sur la même longueur d’ondes. Le chancelier allemand était hier à Paris pour le Ve Conseil des ministres franco-allemands, ainsi que pour le 50e anniversaire de la chambre de commerce franco-allemande.
Mais, au cœur de la visite de cet « ami de trente ans » de Jacques Chirac, le débat sur la Constitution européenne a occupé toute la place. Ainsi, Schröder en a passablement vanté les mérites.
Car l’heure est à l’urgence en France. Si le « Oui » à la Constitution a fait une remontée timide dans les sondages, il reste minoritaire. Selon un sondage réalisé par Ipsos pour Europe 1, le « Non » l’emporterait à 52%. A un mois du référendum, prévu le 29 mai prochain, les partisans de la Constitution ont donc du souci à se faire. Le chancelier allemand a prêté main forte à Jacques Chirac lors d’un meeting à la Sorbonne, où il a solennellement affirmé que « la France a besoin de l’Europe, comme l’Europe de la France ».
Unis pour l’Europe
Un coup de pouce qui tombe à pic, si l’on en croit le faible impact de l’intervention télévisée du Président français le 14 avril dernier, censé relancer la campagne en faveur du « Oui ».
D’une même voix, les deux hommes ont rappelé que la France a été l’un des pays phares de la construction européenne aux côtés de l’Allemagne. Gerhard Schröder a insisté sur « la dimension sociale du traité ». Il a également lancé un message aux électeurs français, leur demandant de voter « Oui », dans l’intérêt « d’une Europe unie qui lutte pour la justice et la paix ».
Puis, Jacques Chirac a pris le relais, ajoutant qu’un vote négatif « affaiblirait la France », qui se retrouverait alors « sur le bord du quai alors que le train passe ». Enfin, le chancelier allemand a annoncé que son pays adopterait le projet de Constitution le 27 mai prochain par voie parlementaire, « pour adresser un signe positif à l’attention des citoyens français ».
Il reste à voir si Schröder sera plus efficace pour convaincre les Français que Jacques Chirac lui-même.
Julie Samit. (LPJ) 27 avril 2005