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CINEMA - Animal Kingdom, la loi du plus fort

Vainqueur du dernier Sundance Festival (Grand prix du jury film étranger) qui récompense principalement des films indépendants américains ou étrangers, le film australien Animal Kingdom s'impose comme le film du mois de novembre à Rome. David Michod, pour son premier long métrage, réalise ainsi une fresque sans fard de la petite pègre australienne.


L'histoire pourrait s'approcher d'un scénario classique sur le crime organisé, comme Scorcese ou Coppola ont pu nous le représenter à l'écran. Mais très vite la brutalité des personnages, l'ambiance glauque de cette famille de Melbourne nous fait comprendre que la vie du jeune Joshua n'est pas celle d'un parrain de la mafia.

(source: www.imdb.com)

Joshua Cody (James Frecheville) a été tenu éloigné de sa famille par sa mère, qui souhaitait le protéger de cet environnement violent. A sa mort devant son fils suite à une overdose d'héroïne, celui-ci contacte sa grand mère (Jacki Weawer), qui règne en chef de meute et de manière un peu incestueuse sur une famille de trois garçons, (Craig, Daren et leurs copain Baz Brown) tous mêlés à des affaires plus ou moins louches (trafic de drogue, vol..). J va devoir survivre à cette famille, aidé par Lecki (inspecteur de police) et surtout par son oncle Pope (inquiétant Ben Mendelsohn) a l'air passif et débonnaire mais au caractère particulièrement mauvais. En effet, suite à l'assassinat par la police du premier frère, une vraie guerre débute entre la famille et les autorités qui entraînera l'ensemble des personnages dans une descente aux enfers savamment orchestrées.

Ce film tourné à Melbourne, donne une image particulièrement glauque de la petite pègre, où l'honneur du clan n'a que peu d'importance. Nous sommes bien loin du Parrain avec Animal Kingdom. Les personnages sont bruts, sans éducation, sans classe, simplement violents et guidés par leur instinct. La violence est toujours présente à l'écran, souvent de manière sous jacente et apparaît comme la seule issue pour le pauvre J, contraint de choisir son camp entre la police et sa famille. L'atmosphère est lourde, bien entretenue par l'excellente bande son d'Antony Partos et surtout par son oncle Pope, personnage terriblement inquiétant, prêt à tout pour se sauver.

Florent TOMATIS (www.lepetitjournal.com/rome.html) lundi 15 novembre 2010

Pour voir la bande annonce, suivre le lien:http://www.youtube.com/watch?v=R5BsYRmMfus


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