Un jeune femme thaïlandaise rapatriée de Birmanie a été testée positive au coronavirus Sars-Cov-2 à Chiang Mai et présente certains symptômes du Covid-19, ont fait savoir les autorités samedi. Mais elle n’est pas passée par la quarantaine, rapporte le Bangkok Post.
Le journal en langue anglaise précise qu’elle a été testée positive jeudi avec de la fièvre et des maux de tête, et elle aurait perdu l'odorat depuis lundi. Elle serait soignée à l'hôpital Nakornping de Chiang Mai.
La cellule de gestion de la situation du Covid-19 (CCSA) n’a pas pour l’heure expliqué pourquoi la femme de 29 ans, qui est revenue mardi Birmanie, n’a pas été placée en quarantaine pendant 14 jours à son arrivée, comme le veut la procédure pour toute personne venant de l’étranger.
Le CCSA a fait savoir que le gouverneur de Chiang Mai, Charoenrit Sa-nguansat, avait eu une réunion avec les responsables provinciaux de la santé, samedi, et ordonné le nettoyage des zones à risque du centre-ville.
Toujours selon le Bangkok Post, qui donne le détail de son parcours depuis la Birmanie, la jeune femme aurait pris des transports publics puis à son arrivée à Chiang Mai elle aurait notamment rencontré des amis dans un bar-karaoké, avant de se rendre avec un taxi Grab dans le centre commercial Central Festival. Central a fermé son centre commercial samedi pour procéder à la désinfection des lieux.
Au total, les autorités ont repertorié au moins 326 personnes ayant été en contact proche avec la femme.
Depuis l'apparition du nouveau coronavirus dans le royaume en janvier, seulement 42 cas ont été répertoriés à Chiang Mai.
Sur les 3.966 cas signalés en Thaïlande à ce jour, plus de 95% se sont rétablis et 108 personnes sont toujours hospitalisées. Le bilan des morts est de 60 dècès. La Thaïlande, qui a été plébiscitée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour sa gestion de l'épidémie de Covid-19, a intégré dès le début de la crise dans son protocole médical la chloroquine, associée avec des antiviraux pour traiter les personnes atteintes du Covid-19 à certains stade de la maladie.
Une grande partie des infections signalées par la Thaïlande vient de cas importés et détectés en quarantaine.
Mais en août et septembre, plusieurs cas de tests positifs ont été signalés sur des personnes résidant ou ayant résidé en Thaïlande, avant de tomber aux oubliettes. Pour au moins l'un d'entre eux, le chef de l’hôpital Ramathibodi de Bangkok, Surasak Leelaudomlipi, avait expliqué qu’il ne s’agissait que de "matériel génétique" du virus ayant fait réagir le test, mais ne constituant pas de menace.
Le 3 septembre, un prisonnier fraichement incarcéré avait été testé positif dans une prison de Bangkok, amenant les autorités à tester plus d’un millier de personnes susceptibles d’avoir été en contact avec lui, sans trouver de cas positif. Le directeur du Département des sciences médicales, le Dr Opas Karnkawinpong, avait alors déclaré à la chaine locale ThaiPBS qu’il s’agissait d’une souche plus contagieuse mais moins virulente que celle observée au début de l’épidémie.
Le 12 septembre, c'est un footballeur professionnel ouzbek qui a été dépisté positif après un test obligatoire avant un match. L'homme de 29 ans, arrivé en Thaïlande le 13 août, avait pourtant passé une quatorzaine achevée le 27 août au cours de laquelle il avait effectué trois tests négatifs.