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La Thaïlande signale le décès du Covid-19 d’un malade rapatrié

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Reuters
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 18 septembre 2020, mis à jour le 21 septembre 2020

La Thaïlande a signalé vendredi son premier décès du Covid-19 en plus de 100 jours, a déclaré un responsable de la santé. Il s’agit d'un ressortissant thaïlandais rentré de l'étranger au début du mois.

L'homme de 54 ans, qui était un interprète basé en Arabie saoudite travaillant pour le ministère thaïlandais du Travail, était retourné en Thailande le 2 septembre. Il était soigné à l'hôpital Rajavithi de Bangkok depuis deux semaines. Il est décédé vendredi 18 septembre à midi, a déclaré à Reuters Somsak Akksilp, chef du département des services médicaux.

La Thaïlande a jusqu'à présent été relativement épargnée par le nouveau coronavirus, même si le pays a continué d’accueillir pendant deux mois après l’apparition du premier cas des milliers de touristes en provenance de l’épicentre de l’épidémie.

Les autorités ont tout d’un coup changé d’attitude fin mars, fermant le pays à tous les étrangers à l’exception de quelques catégories qui passent au compte-goutte après une procédure longue et coûteuse incluant une quatorzaine à leurs frais. Les Thaïlandais de retour de l’étranger doivent eux aussi passer par la quarantaine de 14 jours, mais ils n’ont pas à se faire tester avant d’embarquer.

Faux positifs

La grande majorité des 3.490 cas signalés de la Thaïlande se sont rétablis depuis longtemps et le royaume a passé plus de trois mois sans signaler le moindre cas de transmission locale du virus. Récemment, plusieurs cas de tests positifs avaient été signalés sur des personnes résidant ou ayant résidé en Thaïlande, avant de tomber aux oubliettes. Le chef de l’hôpital Ramathibodi de Bangkok, Surasak Leelaudomlipi, a expliqué pour l'un de ces cas qu’il ne s’agissait que de "matériel génétique" du virus ayant fait réagir le test, mais ne constituant pas de menace.

Le 3 septembre, un prisonnier récemment incarcéré a été testé positif dans une prison de Bangkok, amenant les autorités à tester plus d’un millier de personnes susceptibles d’avoir été en contact avec lui, sans trouver de cas positif. 

Le directeur du Département des sciences médicales, le Dr Opas Karnkawinpong, a déclaré à la chaine locale ThaiPBS qu’il s’agissait d’une souche plus contagieuse mais moins virulente que celle observée au début de l’épidémie, ajoutant que cette souche était celle qui circulait actuellement dans le monde.

Les autorités sanitaires thaïlandaises ont confirmé vendredi une autre infection au coronavirus chez un footballeur professionnel ouzbek. L'homme a été dépisté positif après un test obligatoire avant un match mardi. Pourtant, il avait passé la quatorzaine le 27 août et effectué avant trois tests négatifs, ont déclaré des responsables thaïlandais du ministère de la santé lors d'une conférence de presse. L'homme, 29 ans, était arrivé en Thaïlande le 13 août.

Les autorités sanitaires ont répertorié 43 personnes qui ont été en contact suffisamment rapproché avec le footballeur ouzbek, mais toutes avaient été testées négatif, a déclaré Sophon Iamsirithaworn, directeur du Bureau des maladies transmissibles générales, ajoutant que 27 autres personnes seraient testées.

Ces mystérieux cas de tests positifs sans maladie ces derniers jours semblent confirmer l'idée soutenue par plusieurs scientifiques selon laquelle les campagnes de test actuelles, à un stade où l'épidémie semblent avoir considérablement perdu de sa virulence, révèlent de nombreux "faux positifs" ou du moins des personnes asymptomatiques et non ou très peu contagieuses.

Ainsi, le professeur Jean-François Toussaint disait samedi à France Info : "Il y a énormément de cas et d'études, chez les sportifs comme au sein de la population générale, qui montrent que ces tests sont trop puissants. Ils décèlent des fragments de virus, des restes, et ne font pas la différence entre un positif à charge virale faible, et un autre à charge virale élevée. On se retrouve ainsi avec des gens qui sont complètement sains, mais se voient imposer des changements drastiques dans leur vie quotidienne alors qu’ils ne sont pas atteints ni même transmetteurs dans la plupart des cas." Jean-Francois Toussaint est professeur de physiologie et directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes).

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