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Visak Bochea, la fête bouddhiste qu’on célèbre aujourd’hui

Visak BocheaVisak Bochea
Des fidèles à la pagode Sansam Kosal à Phnom Penh ce matin
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 4 mai 2023, mis à jour le 4 mai 2023

Aujourd’hui les cambodgiens célèbrent Visak Bochea, une fête bouddhiste ancestrale qui est marquée pas un jour férié  mais dont la ferveur tend à s’amenuiser.

 

 

Aujourd’hui est un jour férié au Cambodge et comme souvent il est lié à une célébration religieuse.

Visak Bochea, également connu sous le nom de Vesak, est une fête bouddhiste très importante. Dans la tradition sud-asiatique, Vesak est célébré le jour de la pleine lune du mois de Vaisakha, le jour du Vesak marque la naissance, l'éveil et la mort définitive du Bouddha. Il en est différemment dans d’autres régions d’Asie où la célébration de l'anniversaire du Bouddha a généralement lieu à la date traditionnelle du Vesak, tandis que l'éveil et le décès du Bouddha sont célébrés comme des fêtes distinctes qui ont lieu à d'autres moments du calendrier. 

Au Cambodge, elle est célébrée chaque année à la pleine lune du mois de mai dans le calendrier grégorien.

 

Pour Visak Bochea, les bouddhistes cambodgiens se rendent aux temples pour prier et faire des offrandes. Les temples sont souvent décorés avec des drapeaux et des lanternes colorées, et des processions sont organisées dans les rues pour commémorer la vie de Bouddha.

 

S'efforcer réellement et sincèrement de suivre l’enseignement du Bouddha

Selon la tradition, le Bouddha a indiqué à ses disciples comment lui rendre hommage. Juste avant de mourir, il vit son fidèle assistant Ananda en train de pleurer. Le Bouddha lui conseilla de ne pas pleurer, mais de comprendre la loi universelle selon laquelle toutes les choses composées (y compris son propre corps) doivent se désintégrer. Il conseilla à chacun de ne pas pleurer sur la désintégration du corps physique, mais de considérer ses enseignements (le Dharma) comme son maître à partir de maintenant, car seule la vérité du Dhamma est éternelle et n'est pas soumise à la loi du changement. Il a également souligné que la façon de lui rendre hommage n'était pas simplement d'offrir des fleurs, de l'encens et des lumières, mais de s'efforcer réellement et sincèrement de suivre ses enseignements.

 

L'un des moments les plus importants de la fête est la cérémonie de l'eau, où les fidèles versent de l'eau sur des statues de Bouddha pour symboliser la purification et le renouveau. Cette cérémonie est considérée comme un acte de mérite et de dévotion qui peut aider à accumuler des bonnes actions et à obtenir des bénédictions pour la vie future.

 

Les voeux officiels

Le président de l’Assemblée nationale, Héng Samrin, et le Premier ministreHun Sèn ont présenté leurs meilleurs vœux à leurs compatriotes, ainsi qu'aux fidèles bouddhistes.

 Aujourd'hui, non seulement les Cambodgiens, mais aussi tous les fidèles bouddhistes du monde entier célèbrent cette fête religieuse très importante,

 

ont-ils écrit sur leur page Facebook officielle ce matin.

Les deux dirigeants ont aussi souligné le sens de l'événement annuel et sa reconnaissance par l'ONU en tant que fête religieuse internationale le 15 décembre 1999.

Ils ont souhaité à tous ses compatriotes ainsi qu'aux fidèles bouddhistes longévité, noblesse, santé, force et intelligence.

 

La naissance, l'illumination et le départ pour le Nirvana du Bouddha
La naissance, l'illumination et le départ pour le Nirvana du Bouddha. AKP

Visak Bochea au Cambodge

Visak Bochea est une fête importante pour les bouddhistes cambodgiens, qui considèrent cette journée comme une occasion de se rappeler les enseignements de Bouddha et de renouveler leur engagement envers le chemin de la vérité et de la sagesse.

 

En plus des célébrations religieuses, Visak Bochea est également l'occasion pour les Cambodgiens de passer du temps en famille et entre amis.

Enfin, cela était peut-être plus vrai avant... Car travaillant dans une rédaction au milieu d'une vingtaine de jeunes journalistes cambodgiens je leur ai tous posé la question de savoir s’ils avaient l'intention d'aller à la pagode ce jour-là.

Ils m'ont tous répondu que non. Une seule jeune femme m'a confié que si elle était dans son village en province, elle y serait allée car toute sa famille est pratiquante.

Faut-il voir ici un désintérêt pour la religion ? Une autre jeune femme me confirme qu'à part les fêtes de Pchum Ben et celles du Nouvel An, elle ne se rend jamais à la pagode. Elle se dit Bouddhiste, respecte ses enseignements, mais ne suit pas tous ses rituels.

 

Visak Bochea

 

Peut-être que Visak Bochea, va suivre le même chemin que la Pentecôte par exemple en France c'est-à-dire un jour férié permis d’autres qui aura perdu, comme bien d'autres, son sens sacré.

 

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