Plus de 12 700 suspects liés à la drogue arrêtés au Cambodge au premier semestre 2025

Hausse des arrestations liées à la drogue au Cambodge au premier semestre 2025

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 12 728 personnes impliquées dans des affaires de drogue au cours des six premiers mois de l’année 2025, selon un rapport publié mercredi par le Département anti-drogue (ADP). Ce chiffre marque une augmentation de 8 % par rapport à la même période en 2024, où 11 780 individus avaient été interpellés.

Implication de ressortissants étrangers

Parmi les suspects arrêtés figurent 304 étrangers, dont 29 femmes, précise le rapport. Ces arrestations témoignent de la dimension internationale du trafic de stupéfiants au Cambodge, qui demeure une plaque tournante régionale malgré les efforts des forces de l’ordre.

Importantes saisies de drogues et de matériel

Durant la période de janvier à juin 2025, les autorités ont saisi un total de 1,46 tonne de drogues illicites. À cela s’ajoutent 366 kilogrammes de marijuana séchée ainsi que 12 212 plants de marijuana fraîche.

En parallèle, les opérations policières ont permis de confisquer 546 kilogrammes de précurseurs chimiques destinés à la fabrication de drogues, 32 pistolets, 15 fusils, 102 voitures, 1 283 motos, 4 578 téléphones portables, 438 balances ainsi qu’une certaine somme d’argent liquide.

Des drogues variées et puissantes

Les drogues saisies comprennent principalement de la kétamine, de l’ecstasy, de l’héroïne, de la méthamphétamine en cristaux ou en comprimés, de la cocaïne et du cathinone, un stimulant synthétique souvent utilisé comme substitut à d'autres drogues plus connues.

Une législation sévère mais sans peine capitale

Bien que le Cambodge ne prévoie pas la peine de mort pour les trafiquants de drogue, sa législation demeure stricte. Toute personne reconnue coupable de trafic de plus de 80 grammes de drogues illicites risque une peine de réclusion à perpétuité. Ce cadre légal témoigne de la volonté du pays de dissuader les activités criminelles liées aux stupéfiants, tout en respectant les normes internationales en matière de droits de l’homme.