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CULTURE – Soutenez 'Scars of Cambodia', un projet photo et vidéo sur les cicatrices du passé

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 21 novembre 2012

Scars of Cambodia est un projet mêlant photographie et vidéo, conduit par les Français Alexandre Liebert et Emilie Arfeuil. Tous deux travaillent depuis plus d'un an avec Tût, un Cambodgien de 52 ans, sur le thème des cicatrices laissées par le régime des Khmers Rouges. Pour finaliser Scars of Cambodia, ils ont lancé le 1er septembre une collecte de fonds privés sur le site de crowfunding KissKissBankBank.

Tût témoigne dans "Scars of Cambodia" ©Emilie Arfeuil et Alexandre Liebert

Le projet
Avec des sensibilités artistiques différentes, Alexandre Liebert et Emilie Arfeuil cherchent chacun à leur manière à faire le portrait d'une victime du régime de Polpot : Tût, un pêcheur cambodgien de 52 ans qui "porte les cicatrices corporelles et morales" de son histoire.

Scars of Cambodia se construit autour d'un dialogue sans mots. Seul le corps de Tût témoigne des sévices du passé : celui de plusieurs années passées dans une prison de travaux forcés. "Au-delà d'une réflexion autour de la mémoire, expliquent Alexandre Liebert et Emilie Arfeuil, c'est une rencontre intime que nous proposons, pour retrouver l'humain derrière l'inhumanité."

L'exposition des photographies d'Emilie Arfeuil
La partie photographique se concentre dans un premier temps sur la mémoire physique de Tût, sur la façon dont "elle transparaît dans les gestes, les attitudes et les regards, la façon dont elle marque à vie et constitue une personne".

Dans un deuxième temps, Emilie Arfeuil cherche à décrire la cicatrice avec la technique du light painting (peindre une photo en faisant une pose longue avec des sources lumineuses mobiles dans un environnement sombre). "Je cherche, explique t-elle, avec la lumière les marques sur le corps de Tût pour les imprimer en image ".

Le film d'Alexandre Liebert
La technique du light painting est également utilisée pendant le tournage du film réalisé par Alexandre Liebert. Au travers de l'image, le réalisateur se focalise quant à lui sur le langage du corps et de son évolution. Avec sa caméra, il se concentre "principalement sur des éléments visuels ? cicatrices corporelles, gestes, mimes, regards ? pour exposer sobrement les sentiments et cicatrices psychologiques de Tût." L'objectif est de créer un documentaire silencieux, visuel et sensoriel.

Devenir parrain du projet
Emilie Arfeuil et Alexandre Liebert font aujourd'hui appel à des parrains pour soutenir leur projet : les contributeurs pourront voir leur nom associé au site de Scars of Cambodia. Suivant le principe du crowfunding, les personnes qui financent ce projet pourront également bénéficier de contreparties comme des dvd du film, des photographies...etc

La collecte
Les fonds recueillis par Alexandre Liebert et Emilie Arfeuil auront une utilité multiple : la logistique (interprète, frais de transport, hébergements) ; technique (tirages photos pour l'exposition, frais de laboratoire et de post-production vidéo).

Les Français prévoient également de faire évoluer le projet photographique et vidéo en webdocumentaire à partir de janvier 2013, afin de "proposer une rencontre interactive".

Le teaser de Scars of Cambodia : Soutenez SCARS OF CAMBODIA sur KissKissBankBank // TEASER COURT FR from Alexandre Liebert on Vimeo.

Pour soutenir "Scars of Cambodia", rendez-vous sur Kisskissbankbank

Exposition photo à la Gallery Romeet en décembre 2012

Julie Cassiau (http://www.lepetitjournal.com/cambodge) Lundi 3 septembre 2012

 

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Publié le 30 août 2012, mis à jour le 21 novembre 2012
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