Exposition "1953 : France-Cambodge, un nouveau départ" au Musée Sosoro
L’inauguration de l'exposition “ 1953 : France-Cambodge, un nouveau départ “ initiée par l'Institut français du Cambodge au musée de l’économie et de la monnaie a eu lieu le 8 novembre. Elle durera jusqu’au 23 décembre
Cette exposition gratuite prend place jusqu’au 23 décembre dans le charmant pavillon derrière le musée. Elle vise, grâce à des photos d’époque, des panneaux explicatifs et quelques vidéos, à retracer l’histoire de l’indépendance du Royaume après 1953, date de la fin du protectorat français.
La conquête que l’indépendance sans effusion de sang.
Alors que le Vietnam voisin était plongé dans les affres de la guerre d’Indochine, le roi Norodom Sihanouk a réussi grâce à sa ténacité, sa diplomatie et son intelligence politique à obtenir l’indépendance de son pays sans qu’une goutte de sang ne soit versée.
Ainsi Mme Chea Serey , gouverneure de la Banque Nationale du Cambodge a pu dire lors de son discours d’inauguration :
“A partir de 1953, les relations entre le Cambodge et la France ont par conséquent pu être perpétuées sous la forme nouvelle d’une coopération mutuellement bénéfique, comme le reflète le titre de l’exposition : « France-Cambodge, un nouveau départ ». La France est restée aux côtés du Cambodge, non plus comme puissance coloniale, mais comme un partenaire de premier rang, à travers les années de prospérité économique, sociale et culturelle qui ont suivi l’indépendance - et avant que la guerre ravage les fruits de cette période florissante.”
Et d’ajouter :
« Si aujourd’hui le Cambodge souverain compte de plus en plus sur ses propres ressources pour avancer son développement, nous continuons à faire appel au savoir faire français sous forme contractuelle, comme c’est le cas pour la conception, et la gestion du musée SOSORO et de notre futur musée à Battambang».
M Jacques Pellet, Ambassadeur de France au Cambodge a aussi souligné le caractère pacifique du processus d’indépendance et insisté sur l’importance de la présence française dans le Royaume :
“Cette indépendance a été obtenue le 9 novembre 1953 après un long processus de négociations, laborieux, difficile, dans un contexte géopolitique extrêmement troublé. Mais ce qui caractérise définitivement ce processus, c’est qu’il a été pacifique, on le doit beaucoup à sa majesté le roi Norodom Sihanouk”. a-t-il déclaré.
‘Cette absence de conflit entre le Cambodge et la France, aussi bien quand la France est arrivée, il y a 160 ans, que quand le Cambodge a obtenu son indépendance, le fait que jamais, nos deux armées, nos deux pays, nos deux peuples ne se sont battus, je crois que cela imprime aujourd’hui la spécificité de la relation qui nous unit. ‘ a-t-il poursuivi.
“Le titre de cette exposition 1953 : ‘France-Cambodge, un nouveau départ” peut-être trompeur car, en fait, la France n’a jamais quitté le Cambodge. Le 9 novembre 1953, le Cambodge était indépendant, un mois plus tard, nous inaugurions l’Institut Pasteur du Cambodge.
Deux ans auparavant, alors que nous étions déjà engagés dans des négociations compliquées, nous ouvrions le lycée Descartes. De grands chantiers d’infrastructures ont été lancés après l’indépendance. La communauté française est passée de 3500 résidants à 5500 en 10 ans, le nombre de professeurs a été multiplié par trois. Nous pouvons dire que jusqu'en 1970, nous avons fait plus après l’indépendance qu’avant celle-ci."
L’Ambassadeur a ensuite insisté sur la très grande continuité du partenariat entre la France et le Cambodge normalement dans les domaines de la santé, du droit, de culture, de la francophonie et tous autres sujets qui étaient déjà traité par nos prédécesseurs et qui sont aujourd’hui au cœur de nos relations.
Ce moment de l’indépendance a été très important pour nos deux pays, mais projetons nous vers l’avenir. Nous avons tous les instruments à notre disposition pour poursuivre notre partenariat.
Informations pratiques9nov.23déc.
Du 9 nov. à 10:00
Jusqu'au 23 déc. à 18:00
Adresse
Musée Sosoro
Phnom Penh,