

Polytechnicien, ingénieur des mines et expert comptable de formation, Edmond Escabasse dirige aujourd'hui Asialis, et par la même Solaris. Le LPJ l'a rencontré lors de sa dernière visite au Cambodge. (crédit: ES)
Pouvez-vous nous énoncer en quelques mots les motifs du changement de direction à la tête de Solaris et d'ASPARA TV ?
Notre Conseil d'administration a progressivement perdu confiance en l'ancienne direction, sa manière de gérer l'entreprise et de respecter nos orientations. Des événements inacceptables ont précipité sa révocation. En dépit d'un certain nombre d'engagements, les résultats en 2008 étaient inférieurs à ceux de 2007. Et l'ancienne direction estimait ne pas avoir à rendre compte de la réalité de son travail. Il y a eu dans la presse un article qui évoquait des problèmes de salaires et l'absence de soutien de la maison mère alors qu?en moyenne près de 100,000 dollars par mois ont été injectés depuis début 2008.
Ce remaniement est-il le signe de nouvelles directives, et choix stratégiques ?
En terme de concept, notre stratégie est la même depuis deux ans, même si elle n'a pas correctement été mise en ?uvre. Nous sommes une société Franco-Cambodgienne, nos revenus doivent se répartir entre la France et le Cambodge, alors que l'essentiel de notre personnel est au Cambodge. Il faut résolument se tourner vers une diffusion auprès de la France et ses 300 à 350,000 cambodgiens qui y vivent. Cette audience peut même être élargie au delà de cette communauté si on traduit une partie des émissions, et sous-titre une autre. Rien de nouveau donc, on va simplement mettre en place la stratégie qui avait été décidée il y a un certain temps ce qui n'a pas été fait : une chaîne résolument franco-cambodgienne, une chaîne de qualité ici au Cambodge et une chaine présente dans la communauté cambodgienne de France.
Et la concurrence ?
Nous avons fait changer le paysage audiovisuel en arrivant il y a deux trois ans avec un certain nombre de concepts nouveaux. Les autres chaînes se sont mises en mouvement, ont progressé, nous un peu moins depuis un an. Donc avec la nouvelle direction et les cadres nous allons réfléchir à notre positionnement, et modifier nos programmes et émissions en fonction de notre objectif qui est d'être la meilleure chaîne dans ce pays. On se donne un an et demi pour y parvenir.
Qu'est ce que vous pensez du rôle de la télévision au Cambodge aujourd'hui et dans le futur ? Quel est son rôle politique ?
C'est compliqué, la télévision a une responsabilité énorme. C'est effectivement et naturellement un facteur de pouvoir, c'est un élément éventuellement déstabilisant, et il ne faut pas se tromper d'enjeu. Notre enjeu, et je crois celui de nos concurrents aujourd'hui, et pour les années qui viennent, n'est pas d'être un contre-pouvoir comme dans beaucoup de pays, cela sera peut être le cas dans dix, vingt ans. Nous pensons devoir être un élément d'accompagnement qui met en avant les réalisations, et qui essaye de valoriser ce pays pour éventuellement y faire revenir ceux qui en sont partis et qui ont acquis des compétences à l'étranger et attirer les investissements indispensables. C'est notre ligne éditoriale, mettre toujours en avant ce qui est fait de bien dans le pays pour le valoriser et aider à son développement.
Stanislas Weinberger et Guillaume Saunier (LePetitJournal.com Cambodge) lundi 27 juillet 2009
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