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La Cour Suprême dissout le CNRP, parti de l’opposition

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Kem Sokha © The Cambodia Daily
Écrit par Thibault Bourru
Publié le 16 novembre 2017, mis à jour le 18 novembre 2017

Le Phnom Penh Post a révélé hier soir que la Cour Suprême a décidé de dissoudre le Cambodia National Rescue Party, principal parti de l’opposition, et estime qu’il ne reste plus aucune véritable menace, en vue des prochaines élections, pour le Premier Ministre Hun Sen.

Le quotidien cambodgien assure que Kem Sokha, président du parti de l’opposition, ainsi que 117 hauts fonctionnaires appartenant au Cambodia National Rescue Party, ne peuvent plus exercer pendant cinq ans. Le CNRP perd également 55 de ses sièges à l’Assemblée Nationale. « La Cour Suprême a décidé de reconnaitre la plainte du Ministère de l’Intérieur et a décidé de dissoudre le CNRP et d’interdire à leurs 118 hauts fonctionnaires de pratiquer la politique pendant cinq ans à compter du jour du verdict », a déclaré le juge Dith Munty.

La Justice a donc donné raison au Ministère qui avait porté plainte pour "trahison envers le gouvernement, en coopération avec les États-Unis."

Mis à jour (Phnom Penh Post / Twitter) : Le juge Dith Munty a annoncé hier que la décision de la Cour Suprême est définitive et qu’il ne pourrait y avoir aucun appel.

Cette décision a suscité de vives réactions tout au long de la soirée et de la nuit, des deux côtés.

Le CNRP a publié un communiqué dans lequel il assure qu’il « ne reconnait absolument pas la décision de la Cour Suprême, et se considère toujours comme un parti légitime. »

Le porte-parole du parti, Yim Sovan, a déclaré que « la décision sonnait le glas de la démocratie au Cambodge. » Même son de cloche pour Phil Robertson, le directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch a hier tweeté, « journée très triste pour la démocratie au Cambodge, et les droits de l’Homme. »

Phil Robertson



Le Premier Ministre Hun Sen s’est lui aussi exprimé dans la nuit, à la télévision. Il a soutenu la décision de la Cour Suprême, et demande aux Phnompenhois de rester calme et de poursuivre leurs activités.

Thibault Bourru
Publié le 16 novembre 2017, mis à jour le 18 novembre 2017

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