La confiance des entreprises privées dans l'économie roumaine diminue, selon une enquête menée par la Confédération patronale Concordia auprès des salariés et des employeurs roumains en septembre 2025. 81 % des entrepreneurs estiment que les mesures budgétaires récemment adoptées découragent fortement, voire très fortement, les investissements.


Dans un contexte de hausse de l'inflation, de hausse des coûts et de récentes réformes budgétaires, 80 % des personnes interrogées estiment que l'environnement économique roumain s'est dégradé, tandis que 81 % affirment que les mesures budgétaires récemment adoptées découragent fortement, voire très fortement, les investissements. L'enquête, menée auprès de petites, moyennes et grandes entreprises à capitaux roumains et étrangers, révèle une perception majoritairement négative : 59 % jugent le climat général des affaires défavorable et confronté à de nombreux obstacles, 40 % le jugent modéré, avec des défis mais aussi des opportunités, et seulement 1 % le jugent favorable, selon Agerpres.
Pessimisme pour l'année à venir
Les attentes pour les 12 prochains mois sont également pessimistes : 71 % anticipent une nouvelle détérioration, 24 % une relative stabilité et 5 % une amélioration. La pression fiscale demeure une préoccupation majeure pour les entreprises : 70 % jugent le niveau d'imposition actuel trop élevé, impactant la compétitivité, tandis que 25 % le jugent acceptable mais nécessitant une optimisation. De plus, 74 % estiment que la législation fiscale ne soutient que faiblement le développement des entreprises, tandis que 25 % indiquent un soutien modéré, reconnaissant certains aspects positifs mais globalement insuffisants.
Impact des mesures fiscales
Selon les participants à l'enquête, le principal impact négatif des récentes mesures fiscales est l'augmentation des coûts opérationnels (52 %), suivie des risques liés aux politiques et au développement du personnel (25 %) et du report ou de la réduction des investissements prévus (23 %). Actuellement, les principaux défis pour les entreprises sont l'inflation et la hausse des coûts opérationnels (26 %), suivies par la baisse de la demande (24 %), la bureaucratie et l'instabilité législative (20 %). La fiscalité est perçue comme un défi majeur par 20 % des répondants, tandis que le manque de main-d'œuvre qualifiée est cité par 8 %.
Projets d'investissement
Concernant les projets d'investissement, les données indiquent une certaine prudence pour l'année à venir. 40 % des entreprises reportent leurs investissements prévus, 35 % prévoient des investissements de maintenance modérés, 16 % n'ont aucun projet d'investissement pour les 12 prochains mois et 9 % prévoient des investissements majeurs. Les inquiétudes concernant les indicateurs budgétaires et fiscaux restent élevées, 82 % citant le déficit budgétaire et la dette publique comme des risques majeurs pour la stabilité économique. Les principales sources d'incertitude identifiées par les entreprises sont les fluctuations économiques et l'inflation (60 %), suivies de l'instabilité politique (34 %) et de la géopolitique régionale (6 %).
Méthodologie de l'enquête
L'enquête suggère que la stabilisation du cadre budgétaire et législatif, conjuguée à des mesures de maîtrise de l'inflation, pourrait restaurer significativement la confiance dans l'économie et encourager l'investissement. L'enquête a été menée en ligne en septembre 2025 auprès d'un échantillon de 546 répondants du secteur privé, composé de 37 % de microentreprises (1 à 9 salariés), 39 % de PME (10 à 249 salariés) et 24 % de grandes entreprises (plus de 250 salariés).
La Confédération patronale Concordia représente 20 des secteurs les plus importants de l'économie roumaine. Avec une contribution de 30 % au PIB et plus de 450 000 salariés répartis dans 3 900 entreprises, grandes et petites, à capitaux roumains et étrangers, Concordia est la seule organisation roumaine membre de BusinessEurope, de l'Organisation internationale des employeurs (OIE) et du Business at OECD (BIAC).
source: romaniajournal.ro







