Écrit par Grégory Rateau
Publié le 27 février 2023, mis à jour le 3 octobre 2023
Notre rédaction est allée à la rencontre de Michael Chaboud, un Belge passionné d'objets anciens, qui a décidé d'ouvrir à Bucarest une boutique de décoration vintage, Sertar Magic. Il y propose des objets déco, des luminaires et des meubles chinés un peu partout.
Je trouve que la Roumanie est encore ouverte au changement et j’espère que le public deviendra de plus en plus ouvert au marché du vintage.
Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours ?
J’ai été élevé dans une famille de commerçants et de travailleurs sociaux. J’ai fini une école technique et je me suis spécialisé dans l'horlogerie. A la sortie de l’école, j’ai travaillé comme horloger. Au cours de mes 13 années dans le domaine j’ai changé quelques fois de société et même de ville, pour enfin arriver dans le domaine de l’horlogerie de luxe.
Parlez-nous de votre première fois en Roumanie?
Ma première fois en Roumanie fut aussi ma première fois à Bucarest. A l’époque, comme un hobby, je faisais du "Bike Polo" (polo à bicyclette). Un copain m’a parlé d’un tournoi organisé à Bucarest et j’ai sauté sur l'occasion de visiter un pays que je n'avais encore jamais vu. C’était en juin 2015 que j’ai atterri ici, à Bucarest. Le tournoi a d'ailleurs été une belle surprise, avc des gens sympas et accueillants. Je me suis vite senti à l'aise. Le tournoi se passait dans le centre ville et le public était nombreux, car il faisait partie du festival Street Delivery, un évènement très dynamique.
Aviez-vous des a priori sur le pays, sur les Roumains ?
Avant d’arriver, je ne connaissais que très peu de choses sur le pays. Les Roumains n’ont pas une très bonne réputation en général en Belgique je dois dire, mais personnellement je n’avais pas vraiment d’a priori. J’étais plutôt curieux et ouvert.
D'où vous vient cette passion pour la vente d'objets anciens ?
Ça remonte à longtemps, mais étonnamment je suis le seul de ma famille à être attiré "par l’ancien". L'idée d'ouvrir un magasin m’est venue à Bucarest, car je n'avais pas trouvé de magasins comme j'étais habitué à en voir en Belgique, avec de beaux objets vintage. Je me suis alors posé la question: pourquoi ne pas le faire moi-même? Le nom de l'enseigne vient de ma passion pour les tiroirs.
Quelles sont, selon vous, les perspectives que peut offrir la Roumanie dans votre secteur d'activité ?
Je trouve que la Roumanie est encore ouverte au changement et j’espère que le public deviendra de plus en plus ouvert au marché du vintage. Je ne fais pas de l'"anticariat" (boutique d'objets anciens), et je regarde plutôt la fonctionnalité des objets pour que l'on puisse les intégrer ensuite dans différents décors.
En quoi votre boutique de brocante se distingue-t-elle des boutiques que l'on trouve à Bucarest ?
Pour commencer, je trouve qu’il y a très peu de magasins de ce genre pour une si grande ville. Pour me distinguer des autres j’ai pris soins de vendre des objets de qualité, à la fois fonctionnels et originaux, d’apporter des choses moins courantes ici.
Quels sont vos projets pour la suite?
Je pense que les opportunités se présentent toujours si on est ouvert d’esprit. Je n’ai pas un plan exact de business. Juste continuer à le faire au mieux mais surtout, faire en sorte que les gens arrivent à trouver leur bonheur dans mon magasin!
Un endroit en particulier, en dehors de la capitale que vous aimeriez nous recommander?
Je suis toujours retourné avec plaisir à Sibiu et à Sătic, un petit village à Piatra Craiului, où le copain qui m’a justement invité au tournoi a une petite maison. On se revoit pendant l’été. Lui est marié à une Roumaine et ils habitent tous les deux en France.
Adresse: Bulevard Carol I nr. 59, Bucarest
Publié le 27 février 2023, mis à jour le 3 octobre 2023
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