Le Premier ministre Marcel Ciolacu a annoncé mercredi qu'une session extraordinaire du Parlement serait convoquée pour la loi qui permettra l'euthanasie ou l'abattage des ours dans les « zones à très haut risque ». Cette décision intervient après qu'une jeune femme a été tuée mardi par un ours sur le sentier Jepii Mici à Bușteni.
« J'ai discuté avec le ministre de l'Environnement et les personnes les plus impliquées et les plus compétentes dans le domaine. Il y a beaucoup trop d'ours dans certaines zones. Ils n’ont plus assez de nourriture et c’est pour cela qu’ils descendent (…) Un tel changement ne peut passer que par le Parlement. On lance l’initiative, on va donc demander une séance extraordinaire. Il est évident que la vie de l'être humain passe avant tout, mais les habitants ne seront pas libres d'abattre des ours sur le territoire roumain à leur guise, seules les zones présentant un risque très élevé seront abordées et tout sera réglementé», a déclaré le Premier ministre Ciolacu.
Mircea Fechet, ministre de l'Environnement, a proposé un arrêté ministériel sur les quotas de prévention et d'intervention pour réglementer le nombre d'ours pouvant être abattus pour éviter les attaques contre les personnes.
Le président Klaus Iohannis a commenté mercredi, depuis Washington, la tragédie de la jeune femme tuée par un ours, lors d'une randonnée en montagne, affirmant que la Roumanie compte trop d'ours et qu'il faut prendre des mesures législatives d'urgence.
«J'ai été choqué lorsque j'ai appris cette tragédie, d'autant plus que j'étais également sur un sentier à proximité de cet endroit quelques jours auparavant. Il n’est pas naturel que des humains soient tués par des ours. Mais il est évident que nous avons trop d'ours, de personnes tuées ou blessées par les ours, et il est nécessaire de trouver une solution législative qui respecte les normes européennes », a déclaré le chef de l'Etat.
Il dit que si nous voulons avoir « un tourisme sain en Roumanie, nous ne devons pas laisser les animaux tuer des gens, mais nous ne devons pas non plus tuer des animaux pour le plaisir ». Il reproche à la classe politique de ne pas prendre les mesures législatives nécessaires, de ne « s'agiter que lorsqu'une tragédie arrive », et ensuite que plus rien ne se passe.
source : Romania Journal.ro
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