

La ville de Cluj (photo : M.G.).
La revue Capital vient de révéler les résultats de son deuxième classement des villes les plus agréables à vivre de Roumanie, et encore une fois, la capitale roumaine, Bucarest, l'emporte haut la main. Malgré le trafic, le bruit?
Ce classement a été établi à partir de douze critères : le marché du travail, l'infrastructure des transports, le système sanitaire, l'enseignement supérieur, le coût de la vie, l'offre de distractions, les commerces, la qualité de l'environnement, le climat, la sécurité et le niveau des taxes locales. Et la capitale arrive en tête sur cinq de ces critères (santé, éducation, développement économique, loisirs, transports). Malgré la pollution ou la cherté de la vie, elle reste la destination privilégiée pour de nombreux Roumains. Un choix qui s'explique par la situation du marché du travail : à Bucarest, les salaires peuvent avoisiner ceux d'Europe occidentale, et surtout, malgré la crise, le taux de chômage reste stable et faible. Résultat, chaque année la capitale voit grossir les rangs de ses habitants de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux venus.
Un facteur économique déterminant
Suivent Timisoara, dont les principaux attraits sont son dynamisme économique et l'offre généreuse de loisirs, puis Cluj dont la vitalité économique, le système universitaire et celui de santé compensent les désagréments liés au coût de la vie. En quatrième position Constanta, qui bénéficie surtout de la proximité de la Mer noire. Les villes de Iasi, Sibiu, Brasov, Oradea, Targu-Mures et Arad complètent le top 10.
A l'autre extrêmité du classement, d'autres villes sont bien moins ¨bonnes élèves¨ : Baia Mare, trop polluée, Drobeta-Turnu Severin, où les possibilités de distraction sont rares, Botosani et Focsani, considérées sous-développées sur le plan économique, viennent fermer la marche.
Au-delà des résultats, ce second classement Capital montre que la situation a peu évolué depuis la première édition en 2006. Les villes de Transylvanie et du Banat l'emportent au chapitre de la qualité de vie. Surtout, il ressort de cette étude que c'est encore le facteur économique qui compte plus que la qualité de vie en Roumanie, en raison de l'inégal développement du pays. ¨En Roumanie aujourd'hui, il est dur de contester ce classement¨, estime Catalin Zamfir, chercheur à l'Académie roumaine, dans les colonnes de Capital. ¨Du fait de la situation économique, il existe des petites villes, agréables, où il serait possible de vivre une vie bien plus relaxée que dans une métropole, mais dans lesquelles, pour parler franchement, on ¨meurt de faim¨. Du coup, les gens choisissent des villes où les problèmes économiques, (niveau de salaire, sécurité de l'emploi?) sont moins importants¨, conclut le chercheur.
Marion Guyonvarch (www.lepetitjournal.com / Bucarest) mercredi 4 novembre 2009{mxc}







