

Liviu Dragnea est confirmé dans sa position de leader du Parti social-démocrate roumain (PSD), mais cela ne résout toujours pas les problèmes auxquels est confronté le principal acteur de la coalition gouvernementale de Bucarest.
Conforté par le vote au Comité exécutif, M. Dragnea a exprimé le souhait qu'il n'y ait plus de réunions de la direction des sociaux-démocrates dont l'agenda ne contient à présent que des sujets importants. En revanche, Gabriela Firea, la plus visible de ceux qui contestent M. Dragnea, trouve que la grande réussite de la réunion de vendredi est l'échange ouvert, en toute sincérité et avec des arguments logiques, pour la première fois au sein du PSD. Les sociaux-démocrates roumains affirment maintenant d'une seule voix que les deux semaines précédant le référendum sur la redéfinition de la famille, les 6 et 7 octobre, référendum soutenu par le PSD et par la plupart des autres partis parlementaires, devraient s'écouler dans une parfaite entente.
Ce n'est qu'après ces dates que pourrait se poser la question d'un éventuel remaniement du Cabinet Dăncilă, excellente occasion, remarquent les commentateurs, de faire payer au vice-premier ministre, Paul Stănescu, sa fronde en le poussant vers la sortie. Les mêmes commentateurs rappellent aussi que le 8 octobre, au lendemain du référendum, le leader du PSD sera convoqué à une nouvelle audience, peut-être décisive, dans le procès en cours à la Haute Cour de Justice et de Cassation.
De l'avis de l'ancien président de la Roumanie et actuel sénateur du parti d'opposition, le Parti du Mouvement Populaire, Traian Băsescu, « Firea, Stănescu et Ţuţuianu ont un grand mérite: ils ont offert à l'opposition et à la presse un document politique signé, qui permet d'attaquer le PSD à longueur de journée et qui a fragilisé Dragnea au maximum ».
Mince consolation, ironisent les médias, pour les trois partis de l'opposition de droite : le Parti National Libéral (PNL), l'Union Sauvez la Roumanie (USR) et le Parti du Mouvement Populaire (PMP), toujours incapables de se mettre d'accord même sur le moment de déposer une motion de censure contre le gouvernement.
