Le taux d'inflation annuel en Roumanie suivrait probablement une trajectoire ascendante jusqu'à la fin de l'année, mais à un rythme visiblement plus lent, "montant ainsi au-dessus des valeurs légèrement décroissantes envisagées à court terme par les dernières prévisions à moyen terme", selon à la nouvelle évaluation du conseil monétaire de la Banque nationale de Roumanie (BNR).
Les prévisions d'août de la BNR avaient vu le taux d'inflation annuel se stabiliser au troisième trimestre, puis s'engager sur une trajectoire descendante progressive pendant trois trimestres, mais relativement rapidement par la suite, pour atteindre 13,9 % en décembre 2022, mais légèrement en dessous du point médian de l'objectif à la fin de l'horizon de projection.
Le procès-verbal de la réunion du conseil monétaire de la BNR du 5 octobre - lors de laquelle une hausse des taux légèrement supérieure aux attentes de 75 points de base a été décidée - montre ainsi les attentes d'une hausse de l'inflation dans les mois à venir.
La nouvelle détérioration des perspectives d'inflation à court terme continue d'être attribuable aux chocs mondiaux du côté de l'offre, ont souligné les membres du Conseil. Ils ont noté que les principaux moteurs étaient les taux de croissance plus rapides prévus au cours des prochains mois pour les prix du gaz naturel et de l'électricité - entre autres dans le cadre des modifications apportées au système de plafonnement des prix de l'électricité - ainsi que pour les prix des denrées alimentaires.
Les nouvelles évaluations de la BNR ont également souligné un ralentissement marqué de la croissance économique au deuxième semestre - sous l'effet de l'escalade de la guerre en Ukraine et de l'élargissement des sanctions associées - mais après une croissance du PIB beaucoup plus rapide que prévu au deuxième trimestre également.
La position cyclique de l'économie devait exercer de modestes pressions inflationnistes, quoique plus fortes que prévu, et s'atténuer à court terme.
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