Quatre députés européens de Roumanie, Bulgarie et Grèce demandent au ministre grec de l'Immigration de proposer lors de la réunion informelle du Conseil JAI la levée du contrôle à la frontière terrestre Schengen entre les trois pays. L'initiative intervient dans le contexte où la Roumanie et la Bulgarie ont reçu le feu vert seulement depuis mars pour l'intégration aérienne et maritime à Schengen, sans avoir fixé de date limite pour l'adhésion par voie terrestre.


La lettre commune est signée par les députés européens roumains Dacian Cioloș et Vlad Gheorghe, ainsi que par l'eurodéputé grec Georgios Kyrtsos et l'eurodéputé bulgare Daniel Lorer. Les quatre députés apportent également des arguments à l'appui de leur proposition, notamment le soutien de la Commission européenne et du Parlement européen à l'adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen.
«Tout d'abord, depuis 2011, la Commission européenne a systématiquement réaffirmé que la Bulgarie et la Roumanie étaient prêtes à adhérer pleinement à l'espace Schengen.
Deuxièmement, le Parlement européen a publié de nombreuses résolutions et rapports appelant à une adhésion complète à Schengen, qui ont été soutenus par la majorité absolue de l'Assemblée.
Troisièmement, les représentants des secteurs grecs du tourisme et de l'HORECA demandent la levée des contrôles aux frontières terrestres, afin de faciliter l'arrivée des touristes roumains et bulgares en Grèce. Cela deviendrait un facteur très important de développement économique, en particulier dans le nord de la Grèce, à condition que la frontière terrestre soit complètement ouverte avant la période estivale.
Quatrièmement, à l'heure actuelle, les contrôles aux frontières terrestres entre les trois pays qui font officiellement partie de l'espace Schengen entraînent encore d'énormes pertes pour les entreprises de transport et les touristes en termes de frais de déplacement, de gains financiers et de temps. C’est un facteur que nous ne pouvons sous-estimer dans le contexte de crise économique et d’inflation sans précédent.
Cinquièmement, le relèvement de la frontière améliorerait immédiatement les paramètres environnementaux des zones en question, contribuant ainsi à l’objectif de l’UE de réduire les émissions de CO2, la pollution atmosphérique et les maladies associées », indique la lettre commune des élus des trois pays.
En outre, les quatre députés européens et parlementaires estiment que « la mise en œuvre rapide et décisive de la proposition renforcera la confiance mutuelle existante entre les trois États membres et augmentera l'efficacité de leur collaboration au sein de l'UE ».
"Cette proposition répond aux besoins des citoyens et il est de notre responsabilité de surmonter les difficultés et d'offrir aux citoyens de nos pays le maximum de bénéfices basés sur des relations de bon voisinage", affirment les députés dans un communiqué.
L’Autriche est le seul État de l’UE qui s’oppose encore à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen. Le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner a affirmé fin 2023 que l’intégration avec les aéroports et la marine était « un pas en avant », mais qu’à ce stade, « ce serait une erreur » de donner le feu vert à une adhésion concernant les frontières terrestres.
source : Romania Journal.ro
