L'indice des ventes au détail (en termes de volume) en Roumanie a augmenté de 2,8 % en glissement annuel en février, parmi les taux les plus faibles de ces deux dernières années, selon le bureau des statistiques INS (ro-insider.com).
Cependant, la Roumanie est l'un des deux pays d'Europe centrale et orientale, avec la Bulgarie (+4,4 % sur un an), où les ménages n'ont pas réduit leurs dépenses, par rapport à février 2022. De plus, les ventes au détail en Roumanie et en Bulgarie ont constamment progressé à un rythme rapide au cours de la dernière décennie (environ + 7 % par an en moyenne) et a maintenu la dynamique positive en 2022 - contrairement à la plupart des pays d'Europe centrale et orientale. La Pologne (+5,3 % par an au cours des dix dernières années) et la Lituanie (+5,0 % par an) ont affiché des taux de croissance annuels moyens robustes et ont continué d'augmenter en 2022, mais les ventes au détail dans les deux pays ont connu un ralentissement soudain au début de 2023.
Parlant des chiffres des ventes au détail de février, l'indice corrigé des variations saisonnières a légèrement baissé (-0,6% MoM) pour le deuxième mois consécutif. Séparément, les ventes au détail non alimentaires, le meilleur indicateur de la confiance des consommateurs, se sont contractées de 3,2 % en glissement mensuel (données corrigées des variations saisonnières) et n'ont augmenté que de 1,7 % en glissement annuel au cours du mois.
Le chiffre d'affaires global a été soutenu par la hausse de +7,4 % sur un an (+1,1 % sur un mois) des ventes alimentaires. Cela reflète une certaine reprise après que les ventes de produits alimentaires ont plutôt stagné en 2022, comprimées par des problèmes budgétaires et des inquiétudes concernant les développements futurs. Mais la hausse des salaires a entièrement compensé l'inflation des prix à la consommation à partir de janvier, atténuant en quelque sorte les inquiétudes des consommateurs.
Les perspectives restent modérées et le risque augmente car le gouvernement a manqué de ressources pour financer le programme de « plafonnement et subvention » visant à atténuer l'impact des prix élevés de l'énergie. Ce schéma explique, dans une large mesure, la résilience du sentiment des consommateurs et les chiffres robustes des ventes au détail, contrairement à une image plus sombre de la CEE.
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