Les valeurs unitaires nettes d'inventaire (VUAN) des fonds de pension privés obligatoires et volontaires roumains ont enregistré des gains en janvier, tirées à la hausse par la belle performance des sociétés de la Bourse de Bucarest (BVB) mais aussi par la hausse des prix (baisse des rendements) des bons du gouvernement (selon romania-insider.ro).
Ainsi, les fonds Pilier II ont affiché des gains mensuels compris entre +2,3% (Metropolitan Life) et +3,5% (BCR).
Mais aucun d'entre eux, à l'exception de Metropolitan Life, n'a réussi à compenser entièrement les lourdes pertes enregistrées en 2022 (-2,3 % en glissement annuel à -3,5 % en glissement annuel).
Plus important encore, entre-temps, l'inflation a rendu ces évaluations détaillées sans pertinence : en termes réels, la valeur de l'argent détenu par les cotisants aux fonds de pension privés a diminué d'environ 15 %, soit un sixième environ, au cours de l'année écoulée. C'est une perte que les gestionnaires de fonds de pension peuvent difficilement accepter, mais elle n'aurait pas pu être évitée compte tenu des réglementations imposées par l'étroitesse du marché local des actions.
Alors que les investissements en bourse sont plus ou moins susceptibles de se redresser à temps après un choc, et qu'ils peuvent également mesurer la performance et la qualité des gestionnaires de fonds, les obligations d'État (où la majeure partie de l'argent des fonds de pension est placée) ne nécessitent pas beaucoup de créativité, mais entraînent des pertes prévisibles (et permanentes) lorsque la situation économique se détériore. Ce fut le cas l'année dernière, par exemple, lorsqu'un sixième de la valeur de l'argent des contributeurs a été perdu.