Le PNL veut mettre fin aux "pensions spéciales"

Le Parti libéral au pouvoir (PNL) en Roumanie a décidé de "mettre fin" aux "pensions spéciales", à savoir les pensions accordées pour d'autres motifs que les contributions personnelles au système de sécurité sociale, a annoncé la vice-première ministre Raluca Turcan après une réunion de direction du parti, a rapporté Hotnews.ro.
Les pensions spéciales, payées par le budget du gouvernement central (état), s'élèvent à 9 milliards d'euros (plus de 4% du PIB) par an, a déclaré Turcan.
Elle n'a pas précisé les aspects juridiques de la «cessation» ni les économies générées par les pensions ainsi «terminées».
Elle a toutefois annoncé qu'il y aurait quelques exceptions: les pensions spéciales versées aux «militaires» (y compris ceux des retraités du ministère de l'Intérieur ou des services de renseignement) et aux magistrats, à savoir la grande majorité des pensions spéciales, resteront en place.
Le PNL a expliqué l'exception relative aux magistrats, citant une décision de la Cour constitutionnelle. En juin 2019, 187 480 personnes bénéficiaient de pensions spéciales, dont 178 168 «militaires». Sur les 9 312 pensions non militaires, 3 800 étaient des procureurs ou des juges à la retraite.
L'opposition, le Parti social-démocrate, promeut au Parlement un projet de loi par lequel toutes les pensions spéciales seraient soumises à une imposition progressive pouvant aller jusqu'à 90%.