Emmanuelle Béart, l’une des actrices les plus célèbres de France, sera l’invitée d’honneur de cette édition des Films de Cannes à Bucarest, qui lui rendra hommage à travers une rétrospective de trois de ses films les plus emblématiques.
Ça m’a sauvé la peau d’être actrice. C’est un métier de corps, c’est un métier de langage où on peut hurler, crier, rire, pleurer. J’ai commencé par hasard, mais j’ai continué par amour. J’ai rencontré des êtres absolument magnifiques (…) qui m’ont donné une sensation de respect et d’amour pour moi-même », confiait Emmanuelle Béart dans une interview à Radio France, à l’occasion des 50 ans des César.
Emmanuelle Béart, s’est distinguée par ses interprétations polyvalentes, son talent subtil ainsi que par sa beauté intemporelle. Sa carrière, qui s’étend sur plusieurs décennies, compte plus de soixante films de cinéma et de télévision. Après des débuts prometteurs dans les années 1980, elle connaît la consécration grâce à son rôle dans le drame « Manon des Sources » (1986, réalisé par Claude Berri), pour lequel elle remporte le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
Le public de Bucarest aura l’occasion de découvrir une rétrospective composée d’un film récent majeur et de deux films emblématiques de sa carrière, marqués par des interprétations intenses et des collaborations avec des réalisateurs de prestige. Une invitation émouvante à découvrir ou redécouvrir le charme unique et la puissance de jeu d’Emmanuelle Béart. Sa présence apporte une touche d’élégance, honorant près d’un demi-siècle d’excellence dans le cinéma français.
Sa filmographie se distingue par sa capacité à incarner des personnages complexes d’une grande profondeur émotionnelle. Qu’il s’agisse d’une femme tourmentée en quête de rédemption, d’une énigmatique femme fatale ou d’une héroïne romantique vulnérable, ses interprétations marquent durablement les spectateurs. Sa carrière est jalonnée d’un César et de sept nominations, ainsi que d’un prix d’interprétation à Venise, consolidant son statut d’artiste respectée dans le cinéma français et européen. Parmi ses rôles marquants figurent « La Belle Noiseuse » (1991), où elle incarne Marianne dans un film explorant le rapport entre art et vérité, « Un cœur en hiver » (1992), où elle brille dans le rôle de Camille, une œuvre élégante sur l’amour et les émotions retenues, et « L’Étreinte » (2021), où elle continue d’apporter profondeur et complexité. Ces trois films seront présentés dans la rétrospective consacrée à Emmanuelle Béart lors de cette édition des Films de Cannes à Bucarest.
« La Belle Noiseuse » (1991), réalisé par Jacques Rivette, réunit Michel Piccoli, Jane Birkin et Emmanuelle Béart. Un peintre dont la gloire est passée reprend un projet abandonné lorsqu’une jeune muse réveille son inspiration. Le film explore le rapport entre vérité et art, entre l’artiste et les limites de sa créativité. Le peintre achève le tableau, mais le public ne le verra jamais, car il reste dissimulé dans une niche murale. Cette scène symbolique illustre une vérité personnelle refoulée, que l’art peut révéler. Le film, long de près de quatre heures, a été salué par la critique et a remporté le Grand Prix du Jury à Cannes en 1991.

« Un cœur en hiver » (1992), de Claude Sautet, raconte l’histoire de Stéphane, un luthier reconnu, et de son ami Maxime, qui entretient une relation secrète avec la violoniste Camille. Lorsque Stéphane répare le violon de Camille, une tension émotionnelle naît entre eux, mais l’attitude distante de Stéphane la bouleverse profondément. Le film explore la passion pour la musique et la complexité des sentiments humains, sublimé par la musique de Maurice Ravel. Pour ce rôle, qu’elle a préparé en apprenant le violon pendant un an, Emmanuelle Béart a reçu le prix Pasinetti de la meilleure interprétation féminine au Festival de Venise.
« L’Étreinte » (2020), premier long-métrage de Ludovic Bergery, marque le retour d’Emmanuelle Béart sur grand écran après plusieurs années d’absence. Elle y interprète Margaux, une femme veuve de plus de 50 ans qui décide de reprendre ses études de littérature et de rechercher l’amour. Margaux fait des choix qui la sortent de sa zone de confort, et Emmanuelle Béart insuffle à ce personnage une profondeur et une authenticité bouleversantes. La critique a salué sa prestation, soulignant la sincérité et la justesse de son jeu.
Emmanuelle Béart demeure une figure essentielle du cinéma français, continuant d’inspirer par ses interprétations et d’être admirée tant par le public que par la critique.

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Le festival « Les Films de Cannes à Bucarest » a été fondé en 2010 par Cristian Mungiu avec le soutien du délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. Il est organisé par l’Association Cinemascop et Voodoo Films.
Présenté par : UniCredit Bank
Avec le soutien de : Pepsi, Catena, Groupama, McDonald’s
Projet culturel financé par : le Ministère de la Culture, en partenariat avec Arcub, CNC, l’Ambassade de France et l’Institut Français de Roumanie, SACD, l’Institut Culturel Roumain, Dacin Sara, l’Institut Italien de Culture, le Goethe Institut, l’Ambassade du Portugal et l’Institut Culturel Portugais, Jidvei, Mercure Hotel, UNATC, Avanpost, Abator, Europa Cinemas, le Musée du Paysan Roumain, le Musée National d’Art de Roumanie, Cărturești, Ototo, Unika, Beans&Dots







