Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu (PSD) a déclaré à Bloomberg qu'il envisageait de demander à l'Espagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, d'organiser une réunion extraordinaire du Conseil JAI en décembre pour discuter de la candidature de la Roumanie à Schengen, a rapporté Digi24. Il a déclaré que la Roumanie envisagerait des mesures juridiques pour sortir de l'impasse.
L'option de poursuivre l'Autriche en justice pour son interdiction a toutefois perdu de son attrait parmi les hommes politiques roumains, en particulier après que la Cour de justice européenne a rejeté un recours sur ce sujet déposé par le député européen Eugen Tomac. Une telle option a déjà été évoquée par le Premier ministre Ciolacu, mais le président Klaus Iohannis a entre-temps déclaré que la procédure était lourde car "il n'y avait pas deux avocats avec la même opinion" sur le résultat (ro-insider.com).
Marcel Ciolacu a également souligné que la Roumanie pourrait envisager de se séparer de la Bulgarie si les négociations n'aboutissaient pas à un bon résultat. Toutefois, un éventuel découplage est techniquement difficile.
Dans l'interview accordée à Bloomberg, Ciolacu a critiqué le fait que l'Autriche soit couverte par un système de défense aérienne au niveau de l'UE, bien qu'elle ne soit pas membre de l'OTAN, tandis que la Roumanie, membre de l'alliance, contribue à la défense de la région. Fondamentalement, l'Autriche bénéficie de la défense à laquelle contribue la Roumanie mais la maintient aux portes de Schengen, a déclaré le responsable roumain.
"Il m'est très difficile d'accepter que l'Autriche bénéficie de l'initiative européenne Sky Shield, même si c'est un pays neutre, alors que nous consacrons 2,5% de notre PIB à la défense", a déclaré Marcel Ciolacu, selon B1tv.ro.
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