Le déficit budgétaire réel de la Roumanie dépasse aujourd'hui 4% du PIB, a déclaré le nouveau ministre des Finances, Florin Cîţu, lors de sa première conférence de presse, le jeudi 14 novembre. Il a ajouté que la situation des finances du pays, qu'il a reprise du gouvernement social-démocrate de Viorica Dancila, est bien pire que prévu et que le gouvernement précédent a caché cette situation en utilisant deux budgets, comme le fameux gangster Al Capone.
«L'économie de la Roumanie a été gérée avec deux budgets, au cours des trois dernières années. Un budget a été présenté au Parlement et un deuxième budget, doté d'informations réelles, a été utilisé pour financer les barons locaux. C'est exactement la méthode utilisée par Al Capone, qui avait un registre pour l'agence des impôts et un registre pour lui », a déclaré Cîţu, cité par News.ro.
Il a déclaré avoir examiné les données réelles et discuté de la situation avec des représentants de la Commission européenne et des organismes financiers internationaux.
«Presque tout ce que j'ai trouvé ici a dépassé les attentes les plus pessimistes», a déclaré le ministre des Finances. "La situation réelle n'a pas été connue ni anticipée par les partenaires internationaux", a-t-il souligné. Cîţu a indiqué qu'il informerait l'institution compétente de cette situation.
Au début de l’année, le budget semblait bon. Les amendements budgétaires ont affecté de l'argent au parti », a déclaré le ministre des Finances, précisant que les anciens dirigeants du PSD, Liviu Dragnea et Eugen Teodorovici, savaient tous les deux qu’au début de l’année, il n’y aurait pas assez d’argent pour les investissements.
Le déficit public dépassera 4% du PIB cette année, a déclaré le ministre des Finances, Florin Cîţu, lors d'une conférence de presse. Le déficit avait atteint 2,84% du PIB à la fin du mois d'octobre, les recettes budgétaires s'élevant à quelque 21 milliards de RON (4,4 milliards d'euros) au budget, mais le gouvernement a également d'importantes factures impayées.
Il y a environ 11 milliards de RON (2,3 milliards d’euros, soit environ 1% du PIB) d’impôts impayés. Une partie de cet impôt peut être recouvrée rapidement, tandis que les 10 milliards restants (2,1 milliards d’euros) sont des fonds de l’UE qui n’ont pas été versés et que le PSD n’a jamais prévu de déclarer."
Parmi les impôts non perçus, 2 milliards de RON (420 millions EUR) représentent les cotisations de sécurité sociale non versées par les entreprises pour le compte des employés, comme le prévoit la nouvelle réglementation en matière de fiscalité des revenus. Dans le même temps, le déficit du système de retraite public a atteint 2,9 milliards de RON (610 millions EUR) en janvier-octobre, a également annoncé le ministre des Finances, accusant l'ancien gouvernement de viser un excédent irréaliste pour toute l'année.
En ce qui concerne les dépenses, le gouvernement a reporté certains paiements. L'État doit rembourser 4 milliards de roubles (840 millions d'euros) de TVA aux entreprises. La CNAS doit également verser 1,8 milliard de RON (378 millions d’EUR) aux entreprises pour les congés médicaux, mais le directeur du CNAS est lui-même en congé de maladie. Le gouvernement doit également payer les factures aux entreprises ayant travaillé sur des projets dans le cadre du Programme national de développement local (PNDL).
«Ce n’est pas la faute des entreprises privées d’avoir eu un gouvernement qui a volé de l’argent public. Il n'y a pas de problème, si les factures sont correctes, nous les paierons », a souligné le ministre des Finances.
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