C'est aujourd'hui que doit ouvrir le bureau de la représentation officielle à Bruxelles du Tinutul Secuiesc, la région hongroise de Roumanie. Il a été officiellement inauguré, hier, par le vice-président du Parlement européen, Laszlo Tokes, et par deux autres euro-députés de l'UDMR
Photo : D.R.
La création de ce bureau vise principalement à mener des actions de lobbying en faveur du développement économique du pays sicule (centre de la Roumanie), mais va aussi mettre en avant l'idée d'une autonomie de la région, a confirmé Sogor Csaba, l'un des deux euro-députés magyars. Cette représentation, où travailleront deux salariés en permanence, est financée par les conseils départementaux de Harghita et Covasna, qui ont lancé cette idée "pour promouvoir l'économie et le tourisme de la région et l'aider à attirer des fonds européens". Cette ouverture a suscité l'inquiétude des autorités de Bucarest, qui voient une manifestation trop ostentatoire du désir d'autonomie de la zone. Mircea Geoana, le président social-démocrate du Sénat, a demandé officiellement aux autorités européennes de ne pas reconnaître cette entité comme un interlocuteur véritable. L'ambassadeur hongrois à Bucarest a ainsi été invité à s'expliquer, hier, au ministère des Affaires étrangères sur le fait que cette représentation est accueillie au sein de la maison des régions hongroises, à Bruxelles. Si l'ouverture de ce bureau ravive les tensions autour de la question de l'autonomie de la région, les initiateurs de ce projet refusent la polémique. "C'est une initiative légitime, tout autant qu'une représentation transylvaine, moldave ou bucarestoise", a ainsi expliqué l'euro-parlementaire Iuliu Winkler, tandis que le ministre hongrois de la Culture Kelemen Hunor a déclaré que "la société roumaine ne prendrait pas feu si jamais une représentation de la Bucovine ou du pays des Moti ouvrait ses portes". La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) mercredi 1er juin 2011
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