Une série de documentaires vidéo, initialement développés grâce à un partenariat avec DigiWorld et ensuite poursuivis par l'Association Du Pays de Buzău, ont révélé une proportion inhabituelle d'individus âgés de 90 et 100 ans ou plus dans plusieurs communautés du géoparc UNESCO de la région de Buzău, dans le sud de la Roumanie.
La région de Buzău – déclaré géoparc international de l'UNESCO en 2022 – abrite ce que les scientifiques appellent une zone bleue, où de nombreux membres de la communauté vivent remarquablement plus longtemps que la moyenne mondiale.
Les données de la salle des fêtes de Mânzălești, à Valea Slănicului, montrent que sur les 2.000 habitants de la zone, 40 ont plus de 90 ans, soit environ 2% de la population. Ce taux est inhabituel, puisqu'il est quatre fois supérieur à la moyenne nationale en Roumanie. Selon le dernier recensement, sur une population totale de 19,053 millions d'habitants, 102 000 ont plus de 90 ans, soit 0,5% de la population (ro-insider.com).
Le pourcentage à Mânzălești est similaire à celui des célèbres zones bleues comme Icaria en Sardaigne ou la péninsule de Nicoya au Costa Rica. Bien que ces lieux lointains aient été largement médiatisés, Mânzălești et Valea Slănicului sont deux endroits méconnus et qui mériteraient d'être découverts.
L'Association Du Pays de Buzău a pour objectif de découvrir les secrets de ces anciens locaux, en préservant les richesses de leur sagesse, en filmant la source de connaissances qui a aidé les habitants à mener une vie paisible et à atteindre des records de longévité.
« Grâce à nos efforts pour inclure le territoire de Buzău dans les géoparcs de l'UNESCO, nous avons découvert de véritables trésors dans la région. Celles-ci vont au-delà des attractions touristiques ou gastronomiques et touchent au bien-être et à la qualité de vie que nous recherchons tous. Les premiers épisodes, produits en partenariat avec Digi Worlds, ont révélé une tendance surprenante à la longévité. Nous avons donc décidé d'explorer cette tendance plus en profondeur à travers de nouveaux films documentaires dans le cadre d'un projet Geopark. Nous voulons mettre tous ces aspects en lumière pour que les Roumains et le monde entier le sachent », déclare Răzvan-Gabriel Popa, directeur du Géoparc mondial UNESCO Du Pays de Buzău.
Les habitants Du Pays de Buzău gardaient un mode de vie sain, proche des rituels agricoles et des traditions séculaires. Malheureusement, tout cela est en train de disparaître : la région connaît un dépeuplement et la jeune génération choisit la ville et son style de vie pratique, mais souvent préjudiciable.
Pour préserver une partie de la vie traditionnelle de la région, une équipe de tournage du Géoparc a créé une série documentaire intitulée « Ținutul, bucată cu bucată » (La terre, pièce par pièce), abordant les thèmes de la longévité et de l'éphémère, deux extrêmes qui coexistent dans l'une des régions les moins connues et les plus belles de Roumanie.
« Nous avons décidé de le préserver pour la mémoire, de capturer cinématographiquement sa sagesse et sa vitalité dans une série de documentaires sur le mode de vie le plus durable : la communion avec la nature. Réapprendre des anciens Du Pays de Buzău ce que nous savions et avons oublié : la simplicité, la modération et le bon sens », explique Anca Grădinariu, coordinatrice du projet de documentaires vidéo, productrice de télévision et membre de l'Association Du Pays de Buzău.
« Notre voyage ne s’arrête pas là ; nous continuerons à dialoguer avec les habitants, à écouter leurs conseils et à filmer leur vie telle qu’ils la connaissent depuis des décennies. Grâce à cela, nous visons à dévoiler leur incroyable vitalité, longévité, sagesse et résilience. En fin de compte, notre mission est de réapprendre ce que nous avons oublié : comment vivre en harmonie avec la nature sur le long terme ».
Anca Grădinariu s'est engagée auprès de nombreuses personnes âgées pour découvrir le secret qui les maintient en vie, établissant ainsi un véritable lien avec la communauté.
« Quand je viens ici à Valea Slănicului, les gens me contactent et partagent des histoires sur des parents et amis âgés de 90 ou 100 ans, toujours dynamiques et travailleurs. [...] Grâce aux connaissances acquises lors d'un master en sociologie de la consommation, j'ai fait pratiquement une recherche qualitative, avec des résultats pas très différents de ceux du livre ou du documentaire Zones bleues. Je crois qu’il est de la responsabilité des institutions publiques d’étudier de manière approfondie et quantitative ce phénomène, tant qu’il existe encore (que ce soit à Valea Slănicului ou ailleurs). Les résultats pourraient grandement bénéficier à la société roumaine et à notre souhait de vivre plus longtemps et en meilleure santé », a-t-elle rajouté.
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