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Ce n’est pas le bon moment pour élargir Schengen, selon le chancelier autrichien

Le chancelier autrichien Karl Nehammer a récemment réitéré l’opposition de son gouvernement à l’expansion de l’espace Schengen sans frontières, invoquant le fait que la protection actuelle des frontières extérieures est insuffisante.

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Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 19 septembre 2023, mis à jour le 19 septembre 2023

La Roumanie a récemment menacé de poursuivre l'Autriche en justice si cette dernière continue de s'opposer à sa candidature à l'adhésion à l'espace Schengen. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a déclaré qu'il souhaitait que la Commission européenne, le Parlement et le Conseil soient partenaires dans la bataille juridique.

Malgré le mécontentement de la Roumanie et de la Bulgarie face au refus de l'Autriche d'admettre les deux pays dans l'espace Schengen, le chancelier de cette dernière maintient son veto. "L'expansion ne peut être mise en œuvre que lorsque la protection des frontières extérieures fonctionne. Ce n'est pas le bon moment", a souligné Karl Nehammer, rapporte Profit.ro (ro-insider.com).

Nehammer a déclaré que des contrôles extraordinaires aux frontières avec l'Italie pourraient être nécessaires en raison de l'afflux récent de migrants sur l'île de Lampedusa. L'île italienne située entre l'Italie et la Tunisie a récemment déclaré l'état d'urgence en raison de la récente augmentation de la migration.

Selon Nehammer, les autorités autrichiennes ont intensifié leurs opérations dans la zone frontalière avec l'Italie en réponse à l'état d'urgence. "Nous surveillons cela. Il s'agit de lutter contre les routes de contrebande", a-t-il déclaré au journal autrichien Kleine Zeitung.

 

La question des contrôles et des migrants 

Au cours de la même interview, Nehammer a affirmé que les contrôles temporaires aux frontières entre les pays Schengen sont la preuve que la zone ne peut pas accueillir de nouveaux membres. La France contrôle la frontière avec l'Italie en raison de la menace du terrorisme et de l'immigration clandestine. L'Autriche contrôle déjà ses frontières avec la Hongrie et la Slovénie, compte tenu de la pression migratoire aux frontières extérieures de l'UE.

La Roumanie a récemment menacé de poursuivre l'Autriche en justice si cette dernière continue de s'opposer à sa candidature à l'adhésion à l'espace Schengen. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a déclaré qu'il souhaitait que la Commission européenne, le Parlement et le Conseil soient partenaires dans la bataille juridique.

Le ministre roumain de l'Intérieur, Cătălin Predoiu, hésitant quant au procès contre l'Autriche, a déclaré qu'il pensait qu'il y aurait des développements concernant Schengen cette année.

"L'Autriche ne place plus la Roumanie comme la principale cause de sa position, compte tenu du faible nombre de migrants. La voie diplomatique a donc donné des résultats ici. L'Autriche a un problème avec le cadre européen en matière de migration et d'asile, l'accord de Dublin, qui n'est pas très suivi en Europe et doit être renouvelé. Des travaux sont en cours dans ce sens. Des contacts sont permanents avec la Commission européenne, tant au niveau ministériel qu'à un niveau supérieur : le ministère des Affaires étrangères, le président du pays et le premier ministre", a déclaré Predoiu, cité par News.ro.

lepetitjournal.com bucarest
Publié le 19 septembre 2023, mis à jour le 19 septembre 2023

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