La région des Fagaras ne cesse de fasciner les touristes mais aussi les Roumains désireux d'en apprendre un peu plus sur leur propre histoire. Notre rédaction est donc retournée sur place pour vous faire découvrir 3 lieux absolument incontournables...


Le monastère de Brancoveanu, Sâmbăta de Sus
Dans la petite localité de Sambata de Sus se trouve un des plus beaux joyaux monastiques de la région, le monastère Brancoveanu, une oasis de tranquillité et de verdure au pied des montagnes. Fondé par le prince Constantin Brancoveanu au XVIIème siècle, le monastère a été détruit puis entièrement restauré en 1985. Son architecture de style "brancovenesc" vous fera voyager dans le temps avec ses encadrements, ses colonnes et ses balustrades richement décorés. La visite comprendra une académie d'été, les cellules des moines, une bibliothèque (avec 65 000 volumes), un atelier de peinture (qui est également une célèbre école d’iconographie) et un musée qui possède l’une des plus riches collections de peintures anciennes sur verre, mais aussi des icônes sur bois, une collection unique de vieux livres et de manuscrits, des vêtements sacerdotaux et des objets de culte. Tout un programme!


Le Musée Badea Cârțan, Cârțișoara
Si vous voulez emprunter la célèbre route du Transfagarasan, faites un détour par le petit village de Cartisoara, pour découvrir l'histoire de Badea Cartan, un paysan roumain autodidacte, un révolutionnaire, mais aussi un grand voyageur ayant vécu au 19e siècle. Né en 1849 dans le petit village de Cartisoara, en Transylvanie, qui faisait partie à l'époque de l'empire austro-hongrois, Badea Cartan a consacré sa vie à la défense des Roumains en Transylvanie, et ce avec une arme intéressante: les livres. En effet pendant plus de 30 ans, Badea Cartan a traversé les montagnes à plusieurs reprises, pour rapporter clandestinement de Valachie des centaines de livres en roumain qu'il distribuait dans les villages alentour. Mais Badea Cartan était aussi un grand voyageur, il est allé à pied jusqu'à Rome pour voir la colonne Trajane, mais il a aussi voyagé à travers la Hongrie, l'Autriche, l'Italie, la Suisse, l'Égypte, l'Allemagne et Jérusalem. A noter que dans le musée de Cârțișoara qui porte son nom, vous pourrez voir des livres de sa collection, des objets apportés par lui lors de ses voyages, des vêtements qui lui appartenaient (y compris une paire de ses célèbres sandales qui ont été usées sur les routes du monde) et de vieilles photographies. Dans la cour du musée, vous trouverez même une maison paysanne typique du milieu du XIXe siècle, comprenant trois pièces, plus une grange et une étable. Une belle immersion pour comprendre comment on vivait il y a plus de cent ans.



La Vâltori, Lisa
Envie de profiter d'une expérience authentique? Rendez-vous à Lisa, où se trouvent les plus anciennes installations traditionnelles de transformation de la laine de Roumanie! Ce complexe s'appelle « La Vâltori » et appartient à la famille Greavu depuis plus de 150 ans. C'est Maria et sa fille, propriétaires des lieux, qui vous initieront aux secrets du traitement de la laine et vous feront découvrir tout le processus de fabrication, depuis le traitement du fil de laine à l'aide de plusieurs machines spéciales, en passant par le filage, la formation des pelotes de laine et l'utilisation du métier à tisser, jusqu'à la finition des produits grâce à une technique spéciale transmise de génération en génération. A ne pas louper les fameuses «valtori», des sortes de machines à laver en plein air qui détournent une partie de l'eau de la rivière et créent un petit tourbillon, idéal pour laver la laine. Pour garder un petit souvenir de votre séjour, une boutique vous attend où vous pourrez acheter différents produits comme des tapis, des sacs, des pantoufles, des couvertures, tous fabriqués avec soin et savoir-faire par Maria et sa fille.


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