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Rencontre avec Clémentine Latron, l'illustratrice qui nous donne le sourire

A l’occasion de sa séance de dédicace à la librairie berlinoise Le Grenier à Bulles le samedi 29 juin prochain, nous avons rencontré l’illustratrice Clémentine Latron, celle qui dessine avec humour les grandes et les petites vérités des expatriés français.

clémentine latronclémentine latron
Écrit par Emma Granier
Publié le 18 juin 2024, mis à jour le 21 juin 2024

Clémentine multiplie les casquettes et a longtemps trouvé que son parcours et ses expériences étaient un peu décousus. Aujourd’hui, à son compte principalement comme illustratrice et - toujours un peu - comme traductrice basée à Amsterdam, elle tire les traits entre ses différentes expériences et trouve un équilibre entre tous ses talents.

 

Une famille qui a la bougeotte

Enfant, elle déménage tous les deux trois ans, nous confie-t-elle. « De par le travail de mon père nous devions déménager régulièrement, toujours dans l’hexagone ou dans les Dom-Tom. » Mais cela lui donne l’envie de voir du pays et c’est avec cet objectif qu’elle se lance dans des études pour devenir traductrice. 

Elle fait donc ses armes en classe préparatoire littéraire. A côté des dissertations, versions et autres commentaires de textes, des dessins sur la vie des khâgneux viennent agrémenter ses cahiers. « Dessiner était un exutoire en prépa. J’ai commencé à montrer mes dessins à mes camarades et ils m’ont incitée à créer une page Facebook puis un blog. »

Elle enchaîne sur un master de traduction qui lui permet de réaliser son rêve de jeunesse, voyager ! Plusieurs expériences à l’étranger la mènent à Oxford, Madrid ou encore au Pays de Galles, avant de poser ses valises à Amsterdam en 2014. L’illustration ne la quitte pas pour autant et elle commence à gagner un peu d’argent grâce à des publications dans un magazine hebdomadaire en ligne. 

 

 

Trouver sa voie à Amsterdam

Elle arrive à Amsterdam pour un travail salariée. « J’ai très rapidement trouvé un poste comme traductrice et rédactrice pour une agence de voyage en ligne basée à Amsterdam. Au départ, je voulais aller en Angleterre mais le recrutement a été tellement rapide et simple que j’ai dit oui à Amsterdam avec l’idée d’y rester peut-être un an ou deux. » 

Finalement la capitale hollandaise a conquis son cœur et c’est là qu'elle a trouvé son équilibre professionnel. Dès son arrivée elle commence à collaborer avec Courrier international en illustrant dans leur section Courrier expat la vie d'une française aux Pays-Bas. « C’était une super vitrine pour les illustrations et j’ai ensuite eu beaucoup d’autres projets. Mes journées étaient donc bien occupées avec mon travail de traductrice-rédactrice et les soirées et les week-ends avec les illustrations. » Au bout de quatre ans, le rythme devient trop difficile à tenir entre ces deux activités et elle décide de passer à son compte. 

 

On voyage aussi avec l'illustration

Elle garde encore quelques clients pour la traduction (une brasserie flamande, par exemple) mais c’est aujourd’hui l’illustration qui occupe le plus clair de son temps grâce à des clients réguliers comme Courrier expat ou encore le site Petit mariage entre amis. Elle a aussi réalisé plusieurs projets de livres dans diverses maisons d'éditions, notamment chez Hachette pour la série On se casse à... « Au début comme rédactrice pour le guide d'Amsterdam. Puis comme ils ont aimé mes dessins, j’ai réalisé des illustrations pour toute la série. »

 

 

Il y a aussi beaucoup de projets ponctuels comme cette année avec les Jeux olympiques : « J'ai illustré les panneaux d'une exposition sur le thème 'Olympisme et francophonie' avec la Cité internationale de la langue française. » Elle a aussi collaboré avec le réseau des Alliances françaises aux Pays-Bas, pour des séries de dessins humoristiques sur les villes néerlandaises dotées d'une alliance française et les mots français utilisés en néerlandais mais avec un sens différent

Mais ce pour quoi on la connaît le plus, ce sont ses dessins sur les  « gentils » stéréotypes des français à l'étranger. Après plusieurs illustrations sur ce thème publiées sur son compte Instagram, le livre Dis-moi que tu es français sans me dire que tu es français rencontre un beau succès en librairie. Clémentine est donc sollicitée pour des dédicaces à l’étranger. La prochaine à Berlin donc, la suivante sera probablement aux Etats-Unis en octobre !

Berlin, elle la connaît un peu grâce à des amis qui y habitent. Et elle a d’ailleurs une belle anecdote à nous raconter : « en visite ici j’ai dessiné des passants que je voyais depuis un balcon et quelques semaines plus tard quelqu’un m’a contactée pour savoir s’il pouvait se faire tatouer l’un personnage issu de ce dessin. Alors aujourd’hui il doit y avoir quelqu’un, quelque part en Australie qui a un passant berlinois tatoué sur le corps » nous confie-t-elle avec le sourire.

 

 

 

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