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Retour sur les films qui ont marqué la Berlinale 2023

Tapis rouge de la Berlinale 2023Tapis rouge de la Berlinale 2023
©Berlinale.de
Écrit par Sandra Champroux
Publié le 27 février 2023, mis à jour le 28 février 2023

Du 16 au 26 février, se tenait la 73ème édition de la Berlinale, emblématique festival international du film à Berlin. Un point sur les oeuvres saluées par le jury. La France a notamment brillé lors de cette compétition.

 

Cette année, le prix du meilleur film (Ours d’or) a été attribué au documentaire français On the Adamant réalisé par Nicolas Philibert. L'œuvre met en scène la structure flottante, l’Adamant, située sur la Seine au cœur de Paris, un centre de jour dédié à la prise en charge des adultes atteints de troubles mentaux. Un évènement d’autant plus symbolique que les documentaires sont rarement primés dans les grandes compétitions internationales de cinéma : « Ce festival est là pour repousser les limites », a souligné l’actrice américaine Kristen Stewart, qui, à 32 ans, a été la plus jeune présidente du jury de l’histoire du festival. 

 

Nicolas Philibert recevant son Ours d'or
Nicolas Philibert recevant son Ours d'Or. ©Berlinale.de

 

Pour couronner le succès français de cette édition, le prix du meilleur réalisateur (Ours d’argent) a été décerné à Philippe Garrel pour Le Grand Chariot, dans lequel il narre l’histoire de trois frères et sœurs formant la dernière génération d'une famille de marionnettistes que leur père dirige avec passion. Philippe Garrel y explore les thèmes de l'amour, l'amitié, le deuil, la paternité et la figure de l'artiste à l'âme maudite et autodestructrice. Mais le plus touchant est le regard tendre et romantique sur la famille comme refuge, d'autant plus que Garrel a réuni pour la première fois ses trois enfants devant la caméra.

 

Une édition engagée humainement 

Parmi les réalisations qui ont marqué la Berlinale 2023, Sean Penn est venu présenter un documentaire sur son expérience dans l’Ukraine en guerre. Le film Superpower dresse un portrait pris sur le vif et émouvant du dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le hasard a voulu que l’acteur et réalisateur américain se trouve à Kiev le 24 février 2022, jour du basculement dans le conflit. Il avait rendez-vous le jour même avec Volodymyr Zelensky pour une interview. Non seulement l’interview a eu lieu, mais Sean Penn est resté sur place pour filmer le président dans la guerre.

 

La Berlinale a aussi braqué ses projecteurs sur le combat pour la liberté des Iraniens. Une manifestation de soutien s’est déroulée en présence d’une cinquantaine de cinéastes, scénaristes et acteurs iraniens. La programmation s’est, par ailleurs, largement ouverte aux cinéastes iraniens dissidents avec, en particulier, la projection de deux documentaires sur la dissidence iranienne : Sept hivers à Téhéran de Steffi Niderzoll et Mon pire ennemi de Mehran Tamadon » ).

 

La cause LGBTQIA+ était elle aussi mise à l’honneur, avec le prix Teddy Bear attribué à l’histoire d’amour nigérienne de All the Colours of the World Are Between Black and White (Babatunde Apalowo), et le prix de la meilleure interprétation (non genrée) à l’espagnole âgée de huit ans, Sofia Otera, pour son rôle dans 20 000 especies de abejas  (Estíbaliz Urresola), dans lequel elle joue un enfant de neuf ans, né garçon et qui se considère comme une fille.

 

Sofia Otera avec son Ours d'argent
Sofia Otera, vainqueure du prix de la meilleure interprétation. ©Berlinale.de

 

Les succès allemands en 2023

Cinq des 19 films engagés dans la compétition officielle pour les Ours d’or et d’argent étaient l’œuvre de réalisatrices ou de réalisateurs allemands.

La cinéaste Margarethe von Trotta a offert au public un grand moment avec la projection de Ingeborg Bachmann – Voyage dans le désert. Elle y fait le récit de la relation entre la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann (1926-1973) et l’écrivain suisse Max Frisch (1911-1991). Une relation vouée à l’échec qui mène le spectateur de Zurich à Rome, en passant surtout par le désert égyptien où le couple a entrepris un grand voyage avec l’écrivain Adolf Opel et le compositeur Hans Werner Henze.

 

La réalisatrice allemande Emily Atef transporte, de son côté, les spectateurs dans l’Allemagne de l’été 1990. Son film, intitulé Irgendwann werden wir uns alles erzählen est l’adaptation d’un roman de Daniela Kriens sur une histoire d’amour entre une jeune femme, Maria, et un paysan quadragénaire plutôt marginal, dans une campagne isolée, des dernières semaines de la RDA. Le film illustre de l’intérieur les incertitudes vécues à l’approche de la réunification.

 

Une carrière saluée par le jury

Le réalisateur américain Steven Spielberg a également reçu l’Ours d’Or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Il a présenté à la Berlinale son dernier film, The Fabelmans, une œuvre autobiographique qui raconte son histoire d’amour pour le cinéma.

 

 

Steven Spielberg et son Ours d'or d'honneur
Steven Spielberg recevant son Ours d'Or d'honneur. ©Berlinale.de

 

 

 

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