Contre la violence chez les jeunes à Berlin, le gouvernement a décidé d’agir : des mesures pour l’enrayer sont prévues d’ici 2025.
En effet, des événements fin 2022 ont mis en lumière l’ampleur de ce phénomène inquiétant et par conséquent la nécessité d’agir. Ainsi, le gouvernement a décidé de mettre en place un plan d’action pour l’horizon 2025.
Plusieurs mesures décidées en mars 2023
La séance devant le Sénat du 14 mars 2023 a permis d’entériner la décision de prendre de mesures contre la violence juvénile : 29 mesures ont ainsi été actées. L’objectif : endiguer la violence chez les jeunes à Berlin via la répression mais surtout la prévention et la sensibilisation.
Par exemple, il est prévu de créer des centres d'accompagnement pédagogiques en psychologie scolaire ou encore d’encourager des ateliers pédagogiques en coopération avec les forces de l’ordre et les services de secours.
Pour les réaliser, un budget de 20 millions d'euros a été alloué pour l’année 2023, et il est prévu de l’étendre jusqu'à 70 millions d'euros pour 2024 et 2025.
Un événement décisif : les émeutes de la Saint-Sylvestre
La nuit du 31 décembre 2022 au 1er janvier 2023 sont survenus des débordements dans la capitale allemande. Des dégradations de biens publics et agressions ont été perpétrées, notamment à l’encontre des forces de l’ordre et des services de secours. Au total, 128 accusations criminelles ont été reconnues et feront potentiellement l’objet d’une condamnation.
Comme le dit Franziska Giffey, maire de Berlin depuis 2021, ces émeutes ont motivé une action gouvernementale pour lutter contre les violences juvéniles : « Les émeutes du Nouvel An ont montré que la prévention de la violence des jeunes a besoin de plus d'attention. » En effet, de nombreux jeunes ont participé à ces événements violents.
Les émeutes du Nouvel An ont montré que la prévention de la violence des jeunes a besoin de plus d'attention. » - Franziska Giffey, bourgmestre-gouverneure de Berlin
Cette prise de conscience a également permis d’ouvrir la parole sur la reconnaissance des expériences d’exclusion et de violence que peuvent subir les jeunes, comme par exemple celles des personnes racisées ou des personnes queer, afin de les prendre en considération.
Plusieurs sommets depuis début 2023
Ces sommets sont à l’initiative de plusieurs politiciennes : Franziska Giffey, Astrid-Sabine Busse Sénatrice de l'éducation, de la jeunesse et de la famille, Lena Kreck Sénatrice de la justice, de la diversité et de la lutte contre les discriminations et Iris Spranger Sénatrice de l'Intérieur, de la Numérisation et des Sports.
La première réunion pour la mise en place de ces mesures contre la violence chez les jeunes a eu lieu le 11 janvier 2023, soit très peu de temps après les débordements de la nuit du Nouvel An.
Elle a été suivie par celle du 22 février 2023, qui a conduit à l’instauration de quatre lignes directrices : le travail sur l’éducation qu’elle soit familiale ou scolaire, celui sur le temps périscolaire, celui sur les lieux de vie des jeunes et celui sur la répression pénale de ces violences juvéniles.
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