Darko Rundek et le cargo Orkestar.
Quelle marge d'improvisation vous accordez-vous lorsque vous jouez ensemble?
Darko Rundek: On arrange les morceaux ensemble en répétition, d'abord sans direction précise. Je ne dirai pas que nous improvisons, mais plutôt que nous sommes "à l'écoute".
Isabel: À chaque concert on tente de rester neuf, d'être différent et de laisser de l'espace à l'inconnu.
Vranik Dusan-Dutso: C'est intéressant parce que c'est risqué, comme quand on voyage en prenant les petits sentiers plutôt que l'autoroute...
Quels sont vos thèmes favoris, lors de l'écriture des textes?
Darko Rundek: J'essaie de ne pas raconter mes histoires de manière prosaïque, mais plutôt de les dépeindre par des bribes, des images ou des situations qui guident l'auditeur par flashs. Au final, l'histoire devient compréhensible.
Isabel: Notre dernier album (Mhm A-ha Oh Yeah Da-Da, ndlr) porte le sous-titre "Migrations and Love Stories", il traite du déplacement de son propre centre à un autre, du cheminement à travers un monde souvent hostile, mais aussi de l'amour de l'homme et de la femme et leur recherche de rencontres.
Quelle vision avez-vous de Berlin ?
Darko Rundek: Je trouve que Berlin a quelque chose de romantique, cela me rappelle aussi l'époque de la guerre froide, sans oublier la seconde guerre mondiale. C'est une ville qui est entre deux mondes.
Isabel: Moi qui ai connu les années hippies, je sens que cet esprit-là est resté intact ici. Il y a un espace laissé à la liberté dans cette ville qu'on retrouve à New-York mais plus du tout à Paris, où tout est formaté !
Vranik Dusan-Dutso: Il y a également plus d'espace physique, alors qu'à Paris il n'y a que des touristes ! Peut-être y vit-on précisément à cause de ce manque d'espace, car cela nous donne envie de changer les choses. Quand tout va bien, on n'a pas besoin de chercher la liberté.
Propos recueillis par Leila WEBER et Benoit ZIEGLER. (www.lepetitjournal.com - Berlin) - vendredi 16 février 2007
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